Cameroun : en surchauffe, le port de Douala veut doubler la mise

Face à la saturation de ses capacités, le port de la capitale économique camerounaise par lequel transite l’essentiel du commerce de la région, entame son extension sur la rive gauche du Wouri.

Port de la ville de Douala, au Cameroun, porte d’entrée des marchandises. © Renaud VAN DER MEEREN pour Les Éditons du Jaguar.

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Publié le 11 avril 2022 Lecture : 3 minutes.

La congestion du port de Douala-Bonaberi fait régulièrement l’objet de discussions au Cameroun, comme une hantise depuis l’engorgement retentissant de 2014. Cette année-là, en août, une vingtaine de navires durent attendre parfois jusqu’à trois semaines avant d’être déchargés. Le problème est structurel : entre 75 et 80 % du commerce du Cameroun, du Tchad et de la Centrafrique, soit des volumes de marchandises se situant entre 12 et 13 millions de tonnes par an, transitent par cette infrastructure stratégique. Or sa capacité d’accueil théorique est de 10 millions de tonnes annuelles.

Le port de la capitale économique camerounaise se trouve donc en surchauffe, comme l’avait prédit le schéma directeur de développement du port de Douala-Bonaberi, adopté en décembre 2019.  Celui-ci montrait sans ambages que, faute de nouvelles infrastructures, celles existantes deviendraient insuffisantes en trois ans. « Le dépassement a débuté. Il faut déjà accroître la capacité d’accueil », constate Dieudonné Lin Onana Doh, conseiller technique au port autonome de Douala (PAD).

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