Côte d’Ivoire : « Il n’y a pas que Ouattara, Gbagbo et Bédié qui auront plus de 75 ans en 2025 »

Le 4 avril, le député indépendant Antoine Assalé Tiémoko a déposé deux projets de loi devant l’Assemblée. L’un d’eux fait beaucoup de bruit : il vise à fixer l’âge maximal d’éligibilité à la présidentielle à 75 ans et pourrait disqualifier les principaux leaders politiques du pays.

Le député indépendant ivoirien Antoine Assalé Tiémoko. © DR

Aïssatou Diallo.

Publié le 12 avril 2022 Lecture : 4 minutes.

En septembre dernier, lorsqu’Antoine Assalé Tiémoko avait annoncé qu’il rédigeait un projet de loi visant à réinstaurer une limite d’âge à 75 ans pour briguer la présidence, la nouvelle avait suscité beaucoup de réactions. Si la modification est adoptée, elle exclurait d’office la candidature des trois principaux leaders politiques du pays. L’actuel président Alassane Ouattara et ses deux prédécesseurs, Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié auront respectivement 83 ans, 79 ans et 90 ans lors du prochain scrutin, en 2025.

Le 4 avril dernier, quelques jours après la rentrée parlementaire qui a eu lieu le 1er avril, le député-maire de Tiassalé, par ailleurs directeur de l’hebdomadaire d’investigation L’Élephant déchaîné, a soumis son texte devant l’hémicycle. Mais il n’a pas un mais deux projets de loi. En plus des conditions d’éligibilité des candidats, il souhaite modifier le code électoral et rendre plus contraignante l’obligation de déclaration de patrimoine des élus.

Ce n’est que ce 14 avril que la plénière décidera si ces textes sont retenus pour examen lors de cette session parlementaire. Mais d’ores et déjà, l’élu explique sa démarche et répond à ses détracteurs.

Jeune Afrique : Que contient votre projet de modification de la Constitution ?

Antoine Assalé Tiémoko : Je propose de modifier une dizaine d’articles de notre Constitution [adoptée en 2016], notamment le chapitre III qui concerne la vice-présidence. Pour moi, il faut supprimer ce poste car on a démontré qu’il n’était pas pertinent. Depuis la démission de Daniel Kablan Duncan, seule personne à l’avoir occupé, il y a deux ans de cela, il n’a pas été remplacé.

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