Sénégal : dix choses à savoir sur Jean-Claude Mimran, le « roi du sucre » qui critique Macky Sall

Patron de la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS), premier employeur privé du Sénégal, le milliardaire français installé en Suisse n’a pas hésité à remettre en question la politique économique du président sénégalais.

Jean-Claude Mimran © DR

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Publié le 13 avril 2022 Lecture : 5 minutes.

1. Monopole

La Compagnie sucrière sénégalaise (CSS), pièce maîtresse du groupe dirigé par Jean-Claude Mimran, est le seul producteur de sucre au Sénégal. Chaque année, environ 146 000 tonnes sortent de ses usines installées dans la commune de Richard-Toll dans le nord du Sénégal. Mais l’entreprise peine cependant à satisfaire la demande nationale, évaluée à 240 000 tonnes par le ministère du Commerce. Pour pallier ce déficit de production, le Sénégal a donc recours au sucre importé, principalement depuis le Brésil.

Le 6 avril dernier, Jean-Claude Mimran a affirmé, dans un entretien accordé à trois journaux sénégalais, vouloir augmenter sa production, pour passer à 220 000 tonnes annuelles, mais en édictant une condition : que l’État sénégalais lui facilite l’accès à 4 000 hectares supplémentaires de terres irrigables. En 2016, déjà, l’entreprise dont les plantations de canne à sucre s’étendent sur 12 000 hectares dans la vallée du fleuve Sénégal, envisageait d’atteindre une capacité de production de 200 000 tonnes à l’horizon 2020, l’objectif « KT200 ».

2. Conflit avec les importateurs

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