France : clap de fin pour Yamina Benguigui

Soupçonnée d’avoir menti sur son patrimoine, l’ex-ministre française de la Francophonie,Yamina Benguigui, a fait les frais du remaniement gouvernemental.

Yamina Benguigui a été priée de démissionner du Conseil de Paris. Ce qu’elle refuse… © Vincent Fournier pour J.A.

Yamina Benguigui a été priée de démissionner du Conseil de Paris. Ce qu’elle refuse… © Vincent Fournier pour J.A.

ProfilAuteur_PierreBoisselet

Publié le 7 avril 2014 Lecture : 1 minute.

Le coup est rude pour Yamina Benguigui. En une journée, le 2 avril, celle qui était encore ministre française déléguée à la Francophonie a perdu son portefeuille lors du remaniement gouvernemental et appris l’ouverture d’une enquête préliminaire du parquet de Paris pour "omission d’une partie substantielle ou évaluation mensongère" de son patrimoine. Déjà, le 31 mars, alors qu’elle avait été élue la veille au Conseil de Paris à l’issue des élections municipales, la nouvelle maire, Anne Hidalgo, lui avait demandé de démissionner. Autant dire que l’espoir d’obtenir l’un des secrétariats d’État qui doivent encore être attribués est très mince.

L’avocat accuse Hidalgo de participer à un "lynchage"

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La réalisatrice d’origine algérienne est soupçonnée de n’avoir pas dit toute la vérité dans la déclaration de patrimoine que doivent remplir les membres du gouvernement. Elle aurait dissimulé ses actions dans une société belge, G2 (qui détient notamment les droits de ses films), cédées en janvier au prix de 430 000 euros. Ses explications n’ont pas convaincu la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, qui a saisi la justice. Si les faits étaient avérés, Benguigui, 59 ans, risquerait jusqu’à trois ans de prison, 45 000 euros d’amende et dix ans d’inéligibilité.

Mais cette proche de Valérie Trierweiler, l’ancienne compagne du président François Hollande, a décidé de se battre. Elle dément toutes les accusations, refuse de quitter le Conseil de Paris et a recruté Me Éric Dupond-Moretti (qui défend, entre autres, l’État gabonais dans l’affaire dite des biens mal acquis et l’ancien détenu franco-camerounais Michel Thierry Atangana). Dans un courrier, l’avocat accuse Hidalgo de participer à un "lynchage". "Il n’y a eu aucun enrichissement personnel", dit-il. Selon lui, sa cliente "a agi en toute bonne foi", au vu et au su de l’administration fiscale.

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