Armée algérienne : la grande mue de la grande muette

Un peu plus de deux ans après la mort d’Ahmed Gaïd Salah, le tandem Tebboune-Chengriha a remplacé tous les fidèles de l’ancien chef-d’état major. Et repris en main l’appareil sécuritaire.

Militaires algériens à l’investiture d’Abdelmadjid Tebboune, le 19 décembre 2019. © Zinedine ZEBAR/Starface

FARID-ALILAT_2024

Publié le 20 avril 2022 Lecture : 8 minutes.

Le premier avait des méthodes brutales dans sa gestion des hommes et de l’institution militaire. Il était imposant par sa carrure, tranchant et offensif dans ses prises de position et omniprésent sur la scène politique. Le second est d’un caractère discret, peu intrusif et ne cherche pas les feux de la rampe.

Entre Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major de l’armée et vice-ministre de la Défense décédé en décembre 2019, et Saïd Chengriha qui lui a succédé à la tête de l’état-major, il y a un monde. Et c’est ce gouffre entre les deux hommes qui dessine le nouveau visage de l’armée algérienne post-Gaïd Salah.

Révolution silencieuse

À mi-chemin du premier mandat du président Abdelmadjid Tebboune, le duo que ce dernier forme avec Saïd Chengriha a opéré une grande mue au sein de la grande muette, aussi bien sur le mode opératoire que sur le choix des généraux qui en constituent aujourd’hui l’ossature. Une révolution silencieuse qui a débuté par une opération de purge du legs d’Ahmed Gaïd Salah. Un legs qui pèse lourd.

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