Maroc-France : des visas toujours impossibles à obtenir ?
La décision française de réduire le nombre de visas pour l’Algérie, le Maroc et la Tunisie avait provoqué de vives tensions. État des lieux, six mois après l’annonce.
C’est une mesure « historique » pour les uns, « insuffisante » pour les autres. En septembre 2021, la France a annoncé avoir considérablement durci les conditions d’octroi des visas à l’Algérie, au Maroc et à la Tunisie. Alger et Rabat ont alors vu leur taux de visas Schengen délivrés divisé par deux, tandis cette réduction était de 30 % pour Tunis. Pour l’Hexagone, ce mouvement s’inscrit dans une stratégie de persuasion visant à accélérer le processus de rapatriement vers leur pays d’origine des ressortissants maghrébins en situation irrégulière.
Le gouvernement français estime que les laissez-passer consulaires (LPC) sont délivrés au compte-gouttes par les pays visés par la mesure de rétorsion. Cette condition administrative est obligatoire dans le cas où les personnes concernées par les mesures d’éloignement ne disposent pas de pièces d’identité (passeport ou titre de voyage). La prérogative relevant de la souveraineté des États, cette situation oblige la France à solliciter les représentations diplomatiques des pays auxquels les étrangers déclarent appartenir.
Une situation aggravée par le Covid-19
La fermeture des frontières des principaux pays de retour (Algérie, Maroc et Tunisie) lors du pic de la pandémie de Covid-19, aurait même aggravé la situation. Selon le rapport annuel de performances 2020 du gouvernement français : « La fermeture de certains postes consulaires, la baisse drastique du trafic aérien commercial et la baisse du nombre de places de rétention disponibles expliquent les difficultés rencontrées dès le début de la crise. »
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