Burkina Faso : l’armée gonfle ses rangs pour contrer la menace terroriste

Confrontée à des attaques de plus en plus fréquentes, l’armée a annoncé recruter 3 000 militaires supplémentaires. Le lieutenant Paul-Henri Damiba, parvenu au pouvoir par les armes le 24 janvier, avait justifié son coup de force par la nécessité de lutter contre l’insécurité.

Des soldats burkinabè à Ouagadougou, en mars 2018. © AHMED OUOBA / AFP

Publié le 16 avril 2022 Lecture : 1 minute.

Trois mille soldats supplémentaires vont être recrutés pour grossir les rangs de l’armée du Burkina Faso qui subit de lourdes pertes lors d’attaques terroristes de plus en plus fréquentes et meurtrières, selon un communiqué du ministre de la Défense.

Initialement prévu à partir du 1er juin, le « recrutement de 2 000 militaires du rang au titre du contingent normal » et de « 1­ 000 autres à titre exceptionnel » aura lieu « du 4 au 31 mai dans chaque chef-lieu » des treize régions administratives du Burkina, indique le ministre de la Défense, le général Aimé Barthélémy Simporé.

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« Spirale de violences »

Les forces armées burkinabè sont estimées à un nombre compris entre 15 000 et 20 000 hommes, dont plus de la moitié servent dans l’armée de terre. Elles sont confrontées depuis sept ans à des attaques jihadistes de plus en plus meurtrières au fil des années. La plus sanglante à ce jour a visé en novembre 2021 un détachement de gendarmerie à Inata, dans le nord, faisant 53 morts.

Manquant de moyens, l’armée burkinabè peine à enrayer les attaques qui, d’abord concentrées dans le nord, touchent désormais plusieurs autres régions du pays, dont celles de l’est et du nord-ouest.

Mi-mars, le président de la transition, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba qui a pris le pouvoir par la force en janvier, avait décrété un « ordre de mobilisation des anciens militaires au titre de la réserve », notamment les sous-officiers et militaires du rang admis à la retraite ces trois dernières années, « pour les besoins de la Nation ».

À la suite de ses voisins malien et nigérien, le Burkina Faso a été pris à partir de 2015 dans une spirale de violences attribuées à des mouvements armés jihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe État islamique qui ont fait plus de 2 000 morts – dont 500 militaires – et 1,8 million de déplacés.

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(Avec AFP)

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