Armement en Afrique : un business en plein boom

Selon le dernier rapport du Sipri, les achats en Afrique de tanks, avions de combat, hélicoptères ont augmenté de 53 % ces dernières années. Principal acquéreur du continent : l’Algérie.

Le Soudan est le troisième importateur du continent. © ALBERT GONZALEZ FARRAN / UNAMID / AFP

Le Soudan est le troisième importateur du continent. © ALBERT GONZALEZ FARRAN / UNAMID / AFP

Publié le 25 mars 2014 Lecture : 1 minute.

Les années se suivent et se ressemblent pour les marchands d’armes, qui peuvent une nouvelle fois, à la lecture du rapport de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri) publié le 17 mars, sabrer le champagne.

Selon l’étude, la course aux armements ne faiblit pas. Et le continent africain n’est pas en reste. Quoi que toujours en queue du peloton des importateurs d’armes dans le monde (9 % des importations), l’Afrique, ces cinq dernières années, a connu la plus forte progression. Entre 2009 et 2013, les achats des pays africains ont crû de 53 % par rapport à la période précédente (2004-2008).

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L’Algérie et le Maroc, qui se livrent une coûteuse course aux armements, sont, de loin, les deux plus gros importateurs africains. Les emplettes d’Alger représentent, entre 2009 et 2013, 36 % des achats du continent. Le Maroc suit avec 22 %. 

Le Soudan, troisième importateur du continent (9 %), a spectaculairement renforcé son arsenal entre 2009 et 2013 (+ 35 %). Il s’est notamment équipé en hélicoptères, en avions de combat et en tanks, lesquels ont servi dans le conflit avec le Soudan du Sud. Quant à son voisin ougandais (16 % des importations subsahariennes), il est en proie à une véritable boulimie : ses achats ont été multipliés par treize (+1 200 %) en cinq ans. Le pays a utilisé certains de ces avions de combat et de ces tanks, achetés à la Russie, lors de son intervention dans la guerre civile du Soudan du Sud.

De gros achats pour lutter contre la piraterie

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Le Sipri relève aussi un engouement pour les patrouilleurs dans le golfe de Guinée. Pour lutter contre les actes de piraterie, les pays de la zone ont dépensé de grosses sommes ces dernières années. Le Nigeria, épicentre de ce fléau, a fait son marché un peu partout (États-Unis, Chine, France, Israël). Plusieurs autres pays du golfe ont acheté, en quatre ans, plus de navires militaires que durant les dernières décennies.

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