Palestine : l’ancien du Fatah de retour à Gaza ?
Mis à la porte par Mahmoud Abbas en 2011, Mohammed Dahlan, l’ancien patron de la Sécurité, se verrait bien à la tête de l’Autorité palestinienne.
![Mohammed Dahlan a le soutien financier des pays du Golfe. © Majdi Mohammed/AP/Sipa](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2014/03/27/024032014113134000000JA2776p015.jpg)
Mohammed Dahlan a le soutien financier des pays du Golfe. © Majdi Mohammed/AP/Sipa
Après trois ans de traversée du désert entre Dubaï et Le Caire, Mohammed Dahlan, l’ancien chef de la Sécurité préventive de l’Autorité palestinienne, s’est invité dans la course à la succession du président Mahmoud Abbas, 79 ans, même si aucune date pour une élection n’a encore été arrêtée.
Fin février, Mohammed Dahlan a donné une interview à Associated Press, mettant en avant le soutien financier de donateurs du Golfe et surtout sa proximité avec le nouvel homme fort du Caire, Abdel Fattah al-Sissi. Abbas n’a pas tardé à réagir en accusant son ancien protégé de complicité dans plusieurs assassinats, y compris la mort suspecte de Yasser Arafat, en 2004.
Emprisonné par les Israéliens, il intègre l’OLP à sa libération
Dahlan, 52 ans, a connu un parcours politique agité. Né dans le camp de réfugiés de Khan Younis, l’un des plus importants de Gaza, il apparaît sur la scène politique au moment de la première Intifada, dont il est l’un des leaders. Emprisonné par les Israéliens, il intègre l’OLP à sa libération.
Il gravit les échelons. En 1994, Arafat, de retour au pays, le nomme chef de la Sécurité préventive de l’Autorité palestinienne. Dahlan mate, sans états d’âme, les opposants au processus de paix, notamment les islamistes du Hamas et du Jihad islamique.
En 2007, défait à Gaza par le raz-de-marée électoral du Hamas, il tente un "coup d’État" et échoue lamentablement : le Fatah est expulsé de Gaza, et les territoires palestiniens sont durablement coupés en deux. En dépit de ce piètre bilan, Dahlan, maintenu par Mahmoud Abbas, est élu au comité central du Fatah et nommé chef de la garde présidentielle. En 2011, il est débarqué brutalement, accusé de fomenter un énième coup d’état.
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