Esclavage : pour que les rues françaises ne portent plus des noms de négriers

Certaines rues françaises portent encore le nom de négriers. La Fondation du mémorial de la traite des Noirs propose de les remplacer par les patronymes de héros de la résistance à l’esclavage.

Jules Masurier était un armateur qui a participé à la traite des Noirs. © DR

Jules Masurier était un armateur qui a participé à la traite des Noirs. © DR

Clarisse

Publié le 18 mars 2014 Lecture : 1 minute.

Et si les rues Jules-Masurier, Massieu-de-Clerval et Jean-Baptiste-Eyriès portaient désormais les noms de Gaspar Yanga, de l’Abbé Grégoire ou de la mulâtresse Solitude ? C’est la proposition avancée par la Fondation du mémorial de la traite des Noirs, qui souhaiterait voir débaptiser les artères affublées de patronymes de négriers pour les remplacer par ceux de héros de la résistance à l’esclavage ou de figures abolitionnistes.

Cette requête concerne 48 rues situées dans les villes de Bordeaux, Nantes, Le Havre, La Rochelle et Marseille. À l’approche des élections municipales, la fondation a lancé une campagne visant à sensibiliser les habitants sur ce qu’elle considère comme une offense aux victimes de l’esclavage. Pour Karfa Diallo, son président, les personnalités qui donnent leur nom aux rues doivent avoir eu une vie exemplaire, d’autant qu’en France la traite des Noirs et l’esclavage sont considérés comme des crimes contre l’humanité.

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Il n’est pas exclu que cette action aboutisse un jour. À Belrain, dans la Meuse (Est), la dernière rue du Maréchal-Pétain a été débaptisée en mars 2013, à l’initiative du maire. Elle existait depuis les années 1930, sans que cela suscite le moindre émoi.

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