Les (timides) débuts de la finance dans le luxe africain

La digitalisation et la mobilisation de capitaux commencent à alimenter la croissance du secteur de la mode de luxe en Afrique, impulsée par une jeunesse africaine fière de sa culture.

Laureen KOUASSI-OLSSON © Eric LARRAYADIEU pour JA.

Kanika Saigal

Publié le 23 avril 2022 Lecture : 1 minute.

L’industrie africaine de la mode de luxe suit les traces du mobile money, affirme Laureen Kouassi-Olsson, fondatrice et PDG de Birimian, une société d’investissement dédiée aux marques africaines émergentes. « Il s’agit de dépasser les infrastructures existantes et d’adopter une approche de croissance axée sur le numérique. Les boutiques en ligne et les réseaux sociaux sont les principaux moteurs de la demande de mode de luxe », explique-t-elle. Et d’ajouter que « de nombreuses marques de mode de luxe en plein essor en Afrique se sont fait un nom – et ont trouvé des adeptes – en ligne, de sorte que le modèle s’apparente davantage à la manière dont les services bancaires et l’argent mobile ont prospéré sur le continent. »

À l’instar de l’évolution du mobile money et de l’essor de la fintech sur le continent, le secteur de la mode souffre d’un manque d’infrastructures fiables qui empêche la clientèle de se rendre dans des magasins et des boutiques physiques. Ce qui a, en partie, limité le développement de l’industrie, pointe Laureen Kouassi-Olsson.

L’utilisation des outils numériques pour surmonter certaines infrastructures physiques et bureaucratiques et pour soutenir les business plan devient la norme

« Nous avons une base de consommateurs de mode de luxe en pleine croissance : une population relativement jeune, avec des revenus disponibles, qui est animée par sa fierté africaine et qui veut soutenir les marques de luxe locales », continue-t-elle. « Ils entendent parler des nouveaux labels à venir à travers leurs propres réseaux et sur le Net. » Imane Ayissi, Ozwald Boateng, Thebe Magugu, Christie Brown et bien d’autres sont devenus des noms familiers en Afrique avec un grand nombre d’abonnés sur Instagram qui les a aidés à construire une reconnaissance de marque internationale et donc, accéder aux clients.

>>> Retrouvez cet article en anglais sur The Africa Report <<<

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