Maroc : un conseil économique pour renforcer la présence française
Sous l’impulsion de son ambassadeur à Rabat, Charles Fries, la France dispose désormais d’un conseil économique au Maroc. Sa mission ? Identifier et aplanir les obstacles au développement de la présence française dans le royaume chérifien.
Longtemps le premier client et le premier fournisseur du Maroc, la France entend bien garder cette enviable position. Et ce d’autant plus que la concurrence, espagnole notamment, est rude. C’est ainsi que sous l’impulsion de Charles Fries, ambassadeur de France au Maroc, un Conseil économique a été mis en place. Sous l’égide du diplomate français, ce conseil composé d’une douzaine de personnes parmi lesquelles des chefs d’entreprises se réunit trois à quatre fois par an.
Identifier les obstacles
Dans une interview accordée au quotidien français Le Monde, Charles Fries en dévoile les missions : « Préparer des visites politiques au Maroc en débroussaillant certains sujets », mais aussi « identifier les obstacles au développement de la présence française » au Maroc.
Parmi les faits d’armes du diplomate français, en poste depuis avril 2012, une autorisation d’exploitation obtenue in extremis pour le fabricant de pièces métalliques, Delattre Levivier Maroc, ou encore la signature « d’un accord sensible » avec le géant français de l’aérospatial et de la défense, Thalès, lors de la visite du président français, François Hollande, en 2013.
A lire aussi :
Maroc – France : les nouvelles autoroutes de la croissance
Forum EMCC : la colocalisation en quête de reconnaissance
Afrique : les nouveaux territoires que la France veut explorer
Abdelkader Amara, ministre de l’Industrie : « Le Maroc n’est pas une destination low-cost »
Diplomatie économique
Désormais installés au coeur de la diplomatie économique française dans le pays, c’est aux services économiques de l’ambassade de France au Maroc qu’on doit la notion de « colocalisation », signale le quotidien hexagonal.
Aussi, Charles Fries a été parmi les personnalités consultées par Frédéric Lemoine, président du directoire du holding d’investissement français Wendel avant que celui-ci n’investisse 100 millions d’euros dans le capital du marocain Saham Group. « Les chefs d’entreprise qui veulent accéder au marché marocain savent que je suis le seul à être reçu au Palais et par les ministres dès que cela est nécessaire », estime l’ambassadeur de France à Rabat.
Simple coïncidence ou résultat de l’entregent du nouveau conseil économique ? Détrônée par l’Espagne en 2012, la France a retrouvé au premier semestre 2013 son statut de premier partenaire commercial du Maroc, avec des exportations en hausse de 6,4 %.
L'éco du jour.
Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Économie & Entreprises
- La Côte d’Ivoire, plus gros importateur de vin d’Afrique et cible des producteurs ...
- Au Maroc, l’UM6P se voit déjà en MIT
- Aérien : pourquoi se déplacer en Afrique coûte-t-il si cher ?
- Côte d’Ivoire : pour booster ses réseaux de transports, Abidjan a un plan
- Au Nigeria, la famille du tycoon Mohammed Indimi se déchire pour 435 millions de d...