Tunisie : Ouméma Bouassida, 22 ans, tagueuse
En dignes « petites-filles » de Bourguiba, les Tunisiennes ne cessent de conquérir de nouveaux espaces, tout en veillant à préserver leur authenticité. Portraits de battantes qui font bouger les choses.
"Un graffiti est éphémère, mais on a le temps de l’exposer et de le partager, tandis qu’un dessin finit dans un tiroir", explique cette étudiante en stylisme-modélisme qui a été encouragée à suivre cette voie par son directeur de lycée. Depuis, elle ne lâche plus ses bombes et repère tous les murs où elle peut s’exprimer. Mais il lui a fallu surtout vaincre les réticences d’une famille conservatrice qui craignait qu’elle ne subisse les agressions des jeunes gens et pour qui le graffiti était une forme de vandalisme. Arborant fièrement son voile et ses pantalons baggys, Ouméma vient de fonder à Sfax, sa ville natale, un club de graffiti et a participé à de nombreuses initiatives d’arts de la rue. Pour cette musulmane convaincue, "l’art et la poésie ne sont pas interdits par l’islam, bien au contraire. Tant que le dessin ne devient pas objet de culte, il est licite".
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