Maroc-Algérie : la Palestine, un autre facteur de discorde

Si le déploiement de l’armée israélienne sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem a provoqué la colère des États arabes, les deux voisins du Maghreb ont surtout trouvé dans ces événements de quoi nourrir leur antagonisme.

Les forces de sécurité israéliennes face à des manifestants palestiniens, devant la mosquée Al-Aqsa, à Jérusalem-Est, le 15 avril. © AMMAR AWAD/REUTERS

Publié le 27 avril 2022 Lecture : 6 minutes.

Le 15 avril, en plein mois de ramadan, l’armée israélienne a pris d’assaut la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem-Est, blessé 150 Palestiniens et arrêté 400 autres. Dix jours plus tard, l’Organisation de la coopération islamique (OCI) publie finalement un communiqué pour condamner l’agression israélienne et saluer le rôle du Comité Al-Qods, chargé de veiller sur Jérusalem et les lieux saints depuis 1975, et présidé par le roi du Maroc Mohammed VI.

Le communiqué appelle les États membres de l’OCI à « se joindre aux efforts collectifs et individuels, à s’unir autour d’Al-Qods, à défendre son caractère sacré, à contrer les crimes d’Israël, à soutenir le peuple palestinien et à lui fournir les moyens de résistance face aux agressions israéliennes ».

Au lendemain du raid israélien à Al-Aqsa, le 16 avril, le Groupe arabe aux Nations unies devait lui aussi de publier un communiqué de même nature, dont le texte initial a été soumis par la délégation palestinienne, mais l’Algérie aurait décidé d’en entraver l’adoption.

Bataille de communiqués

En cause, selon une dépêche de la MAP, l’agence de presse officielle du Maroc, la mention du Comité Al-Qods. Selon la presse marocaine, le texte initial condamnait « l’agression israélienne dans la ville sainte » et reconnaissait « le rôle important du Comité Al-Qods, présidé par SM le Roi Mohammed VI, pour défendre la ville sainte et préserver son identité ».

C’est justement ce rôle que le nouvel ambassadeur d’Algérie à l’ONU, Mohamed Ennadir Larbaoui, nommé au début de l’année, a récusé puisque au cours des vingt dernières années, le Comité Al-Qods s’est réuni seulement deux fois.

Omar Hilale a exhorté le 22 avril son homologue algérien a laisser de côté « la haine de son pays pour le royaume »

La dernière réunion remonte à 2014, à Rabat, déjà à l’époque pour discuter des attaques israéliennes sur Al-Aqsa. Selon le site d’information algérien TSA, Mohamed Ennadir Larbaoui aurait cherché à convaincre ses homologues arabes de publier une déclaration appelant le Comité Al-Qods « à se réunir et à assumer la responsabilité qui lui a été confiée ». En vain.

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