Algérie : Google s’installe dans l’écosystème tech

La firme de Mountain View vient de lancer un programme d’accélération de start-up en partenariat avec Algeria Venture. Quatorze jeunes pousses ont d’ores et déjà été sélectionnées.

Des développeurs au sein d’une start-up à Alger, en février 2022. © RYAD KRAMDI/AFP

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Publié le 28 avril 2022 Lecture : 3 minutes.

Google vient de mettre un pied en Algérie par l’entremise d’Algeria Venture (A-Venture), l’accélérateur public local créé en 2020, qui vient de lancer un programme baptisé «Boost Competencies Entrepreneurship » (BCEP) et développé en partenariat avec le géant américain.

Dans les pays où elle est implantée, l’initiative Google for Startups sélectionne chaque année entre dix et quinze start-up en phase de croissance, c’est-à-dire ayant déjà bénéficié d’une levée fonds en amorçage (seed) ou d’une première levée de fonds (série A) afin de leur faire suivre un programme de coaching mêlant formation technique en conception de produit, acquisition de clients et leadership. Un encadrement dispensé par des experts de Google.

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Nombreuses success-stories

En Algérie, quatorze entreprises de sept wilayas ont d’ores et déjà été retenues, et certains noms ont été communiqués. Il s’agit de la pépinière Grow Algeria, de la plateforme d’éducation et de recherche d’emploi Go Platform, du simulateur d’examens scolaires Zidney, de la plateforme d’artisan à la demande Mehan Houra, ou encore de l’entreprise de communication Idrane Plus. 

6 500 start-up ont été repérées par les services du ministère

Déjà disponible à Dubaï (pour la zone Afrique du Nord et Moyen-Orient) et à Lagos (pour l’Afrique subsaharienne), la formation fournie par Google dure trois mois. En Afrique subsaharienne, des success-stories comme la plateforme nigériane de paiement par messagerie Kudi, qui a finalisé une série A de 12,6 millions d’euros entre mars et avril 2019 auprès de Partech Africa, sont passées par ce programme. Le logisticien sénégalais Paps (une deuxième levée de fonds en amorçage de 4,5 millions de dollars conclue auprès d’Orange et 4DX Ventures en janvier 2022) et la healthtech nigériane 54Gene (près de 45 millions de dollars levés depuis sa création en 2019) font également partie des anciens de Google for Startups.

En Algérie, le programme BCEP est supervisé par les équipes de Sid Ali Zerrouki, directeur général d’A-Venture et celle de Salim Abid qui dirige Google for Startups et l’écosystème de développeurs de Google en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.

1 000 start-up labellisées au niveau national

Depuis la prise de fonctions de Yacine Oualid, ministre délégué chargé de l’Économie de la connaissance et des Start-up en janvier 2020, et l’adoption d’un Start-up Act en décembre de la même année, 6 500 start-up ont été repérées par les services du ministère dont 1 000 ont été labellisées comme telles. Ce label leur permet de profiter d’exonérations fiscales et d’accéder à certains marchés publics, un accès facilité au foncier et aux financements potentiels issus d’entreprises de capital-risque et du fonds public Algeria Start-up Fund, doté de 20 millions de dollars.

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Selon des informations rapportées par Africa Business+, à l’occasion d’une conférence annuelle baptisée Algeria Disrupt, dont la deuxième édition a eu lieu en mars, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a annoncé la mise en place d’un crédit d’impôt à l’innovation. Proche de l’initiative déjà mise en place en France, il doit permettre aux start-up de bénéficier d’un crédit d’impôt d’un certain pourcentage des dépenses nécessaires à la conception ou la réalisation d’un prototype ou d’un projet pilote.  

La création d’un réseau algérien de Business Angels (« investisseurs providentiels ») et la création d’un fonds de fonds pour abonder des sociétés de capital-risque ont également été annoncées lors de cet événement.

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