Cameroun : Earvin Ngapeth, les ambitions d’un Lion en or

Déjà champion olympique en 2020, le Français d’origine camerounaise espère renouveler la performance à Paris, en 2024. Et garde dans un coin de sa tête d’autres plans de carrière.

Earvin Ngapeth © DR

MATHIEU-OLIVIER_2024

Publié le 8 mai 2022 Lecture : 7 minutes.

Le 29 mars 2022, la planète volley-ball tourne autour de Modène. La fédération française vient d’annoncer que son équipe nationale, détentrice du titre olympique gagné à Tokyo en 2020, serait désormais entraînée par un Italien, Andrea Giani, actuellement aux manettes de l’équipe de cette ville moyenne du nord de l’Italie.

Au cœur de la région d’Émilie-Romagne, bastion du vinaigre balsamique autant que des joyaux automobiles Ferrari et Lamborghini, les sportifs s’interrogent sur la capacité de Giani à mener la France une nouvelle fois à l’or olympique à Paris, en 2024.

Earvin Ngapeth, lui, n’est pas surpris par l’annonce : entraîné par Giani à Modène depuis un an, il a grandement favorisé la nomination de l’Italien à la tête des Bleus du volley-ball. Les deux hommes s’entendent bien et la parole de Ngapeth, champion olympique et d’Europe, double vainqueur de la Ligue mondiale et meilleur joueur des Jeux de Tokyo en 2020, a du poids. Le lobbying de l’attaquant de 31 ans a payé.

Pourtant, ce 29 mars, « Magic Ngapeth » a l’esprit ailleurs et le regard tourné vers le stade Mustapha-Tchaker de Blida, en Algérie. Dans la soirée, son équipe de cœur, les Lions indomptables du Cameroun, y joue sa qualification pour la Coupe du monde de football qui se déroulera en décembre au Qatar.

La passion du football

Le champion olympique a invité une partie de sa famille pour suivre le match couperet. « Pour la Coupe d’Afrique des nations [en janvier], on était comme des fous, confie le joueur. Le Cameroun a perdu en finale. Mais c’était peut-être un mal pour un bien. »

Effectivement : moins de deux mois après avoir échoué à soulever le trophée continental chez eux à Yaoundé, les Lions arrachent leur qualification pour le mondial qatari à Blida, au bout d’une folle prolongation. « J’ai mis tellement d’énergie dans ce match ! » sourit encore le volleyeur.

Adolescent, il fréquente les mêmes sélections de jeunes qu’un certain Layvin Kurzawa, futur international français

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Cinq ans plus tôt, en 2017, il avait bien failli se mettre à dos ses coéquipiers : après une défaite de son équipe, il avait regardé, au fond d’un bus morose, la victoire des Camerounais à la CAN. L’explosion de joie, après les prolongations, avait surpris tout le monde. Si son calendrier le permet, il espère pouvoir aller supporter le Cameroun au Qatar. « Et aussi les Français ! » se presse-t-il d’ajouter.

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