Coca-Cola Beverages Africa reporte son entrée à la Bourse de Johannesburg

L’introduction en Bourse prévue au troisième trimestre devait permettre de lever quelque 3 milliards de dollars. Mais la guerre en Ukraine provoque de grandes incertitudes sur les marchés financiers.

La hausse des prix des matières premières et la perturbation des chaînes d’approvisionnement sapent la croissance et la confiance des investisseurs. Ici à Midrand, en Afrique du Sud © Siphiwe Sibeko/REUTERS

Publié le 3 mai 2022 Lecture : 2 minutes.

L’introduction de Coca-Cola Beverages Africa (CCBA), embouteilleur africain de Coca-Cola, à la Bourse de Johannesburg était censée être la plus importante depuis 2016. Estimée à 3 milliards de dollars, l’offre publique initiale (IPO) est désormais repoussée au troisième trimestre en raison des perturbations du marché liées à la guerre en Ukraine, rapporte Reuters, citant trois sources anonymes dont deux sont directement impliquées dans l’opération.

Cette introduction en Bourse de CCBA était initialement prévue pour le début du deuxième trimestre, mais « mais cela dépendait aussi des conditions du marché », explique l’une des sources interrogées par Reuters. Désormais, « l’idée est de procéder à l’introduction en Bourse quand il y aura davantage de prévisibilité », ajoute-t-elle.

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La confiance des investisseurs fragilisée

Selon l’agence de presse, la guerre a fragilisé la confiance des investisseurs et contribué à faire plonger les volumes d’introductions en Bourse en Europe, au Proche-Orient et en Afrique. Et cela, dans un contexte global où la hausse des prix des matières premières et la perturbation des chaînes d’approvisionnement sapent la croissance et remettent en question les valorisations.

Les entreprises ont plutôt opté pour des cotations à Londres ou à Amsterdam

Un deuxième facteur est également entré en ligne de compte dans la décision de reporter cet IPO. L’homologue européen de CCBA, Coca-Cola Hellenic Bottling Company (CCH.L), a servi de référence pour établir la valorisation de la filiale africaine en raison de la grande exposition de cette dernière aux marchés en développement. Mais, depuis le début de la guerre en Ukraine, « Coca-Cola Hellenic a vu son PER (ratio cours/bénéfices) et le cours de son action fortement baisser », poursuit l’une des sources citées par Reuters. Basée en Suisse, CCH.L est la troisième plus grande unité d’embouteillage de Coca-Cola. Elle est présente dans 29 pays européens et africains, la Russie et le Nigeria étant ses deux plus grands marchés.

Quoiqu’il en soit, il s’agit là d’un nouveau coup dur pour le Johannesburg Stocks Exchange (JSE), la plus grande Bourse du continent dont la capitalisation dépasse légèrement 1 000 milliards de dollars. « Même avant la guerre en Ukraine, le JSE avait du mal à attirer de nouvelles introductions en Bourse, en raison des faiblesses de l’économie sud-africaine. Les entreprises ont plutôt opté pour des cotations à Londres ou à Amsterdam. Quelque 45 sociétés ont quitté la Bourse au cours des deux dernières années » rappelle Reuters.

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