RDC : l’élection des gouverneurs, un défi pour Félix Tshisekedi
Ce vendredi 6 mai, les chefs de province seront élus au suffrage indirect. À un an et demi de la présidentielle, ce scrutin constitue un test grandeur nature pour l’Union sacrée au pouvoir, confrontée à de nombreuses candidatures dissidentes.
En avril 2019, lors de la dernière élection des gouverneurs, l’heure était à l’effervescence et à la satisfaction dans les rangs du Front commun pour le Congo (FCC). Après avoir remporté la majorité à l’Assemblée nationale et au Sénat, la coalition de Joseph Kabila raflait une grande partie des postes qui régentent les vingt-six provinces du pays.
Trois années semblent avoir été une éternité, et la situation a pris un tour inattendu. À la fin de décembre 2020, quasiment tous les gouverneurs ont rompu l’accord politique qui les liait à l’ancien président et ont déclaré qu’ils ralliaient la toute jeune Union sacrée de la nation (USN), de Félix Tshisekedi. Seuls Richard Muyej, élu gouverneur du Luabala, et Zoé Kabila, frère cadet de Joseph Kabila et gouverneur du Tanganyika, n’ont pas changé de camp. Ce qui a valu à ce dernier d’être destitué, cinq mois plus tard, par les députés provinciaux.
Ce 6 mai, quatorze des vingt-six postes vont être renouvelés – en l’occurrence, tous ceux dont le gouverneur avait été destitué. Alors que le FCC estime ne « pas être concerné par cette élection », aucun obstacle majeur ne semble désormais se dresser sur la route de l’USN. Tout est-il joué d’avance ? Cela ne sera pas forcément si simple pour la coalition présidentielle… car elle est peut-être son pire ennemi.
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