BAD – Afreximbank : bataille d’autorité sur le terrain des DTS

Une compétition en coulisses entre les deux principales banques multilatérales du continent a éclaté au grand jour lors des réunions de printemps de la Banque mondiale et du FMI à Washington.

Akinwumi Ayodeji Adesina, le président de la Banque africaine de développement, à Abidjan en 2020. © Luc Gnago / Reuters

Publié le 9 mai 2022 Lecture : 5 minutes.

À première vue, les responsables financiers du continent ont présenté un front uni lors des réunions de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale qui se sont déroulées du 18 au 24 avril dernier à Washington. D’une seule voix, ils ont plaidé pour que l’Afrique obtienne une part plus importante des 650 milliards de dollars d’actifs de réserve que le FMI a alloués l’année dernière pour aider l’économie mondiale à se remettre de la pandémie.

Seuls 33 milliards de dollars, soit 5 % des droits de tirage spéciaux (DTS) ont été réservés à l’Afrique ; depuis, les responsables continentaux exercent une forte pression sur les pays riches pour qu’ils injectent 100 milliards de dollars de DTS dans les économies les plus faibles.

>> À lire sur The Africa Report – Africa : AfDB and Afreximbank clash over scarce SDR funding

Pourtant, cette solidarité continentale n’a pas réussi à étouffer un conflit intra-africain sur la question de savoir qui doit recevoir cette part de DTS : la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) dirigée par Benedict Oramah ayant dépassé sa mission initiale de financement du commerce pour s’imposer comme prêteur dans des domaines aussi variés que les vaccins contre le Covid-19 ou la lutte contre les pandémies, des voix s’élèvent pour que l’établissement soit reconnu en tant que détenteur réglementaire de DTS.

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