Nigeria : le vide se fait autour de Goodluck Jonathan

Les membres du parti au pouvoir, le PDP, démissionnent les uns après les autres. Objectif : empêcher la réélection du président sortant, Goodluck Jonathan.

Atiku Abubakar a démissionné le 2 février. © PIUS UTOMI EKPEI / AFP

Atiku Abubakar a démissionné le 2 février. © PIUS UTOMI EKPEI / AFP

GEORGES-DOUGUELI_2024

Publié le 19 février 2014 Lecture : 1 minute.

L’hémorragie se poursuit dans les rangs du Parti démocratique du peuple (PDP, au pouvoir). Un de ses membres les plus éminents, Atiku Abubakar, vice-président d’Olusegun Obasanjo de 1999 à 2007, a démissionné le 2 février pour rejoindre le All Progressive Congress (APC, opposition). Comme lui, 11 sénateurs ont également annoncé leur ralliement à ce parti. Les dirigeants de l’APC ont appelé les nouveaux ralliés à bloquer toutes les initiatives parlementaires du pouvoir, y compris la loi de finances 2014. Le départ d’Atiku est un coup dur pour le parti au pouvoir. Mais la rivalité entre l’ancien vice-président et le président, Goodluck Jonathan, ne date pas d’hier.

La cadence des démissions au sein du parti s’accélère

la suite après cette publicité

Tout commence lorsque Atiku, richissime homme d’affaires musulman originaire du Nord, quitte le PDP en 2010. La raison ? Jonathan, alors vice-président d’Umaru Yar’Adua – le président nordiste décédé en cours de mandat -, assure l’intérim et décide de briguer la présidence, au mépris du principe non écrit de l’alternance entre le Nord et le Sud à la tête de l’État fédéral.

Revenu à de meilleurs sentiments, Atiku réintègre finalement le parti, convaincu que Jonathan ne fera qu’un seul mandat. Problème : l’actuel chef de l’État ne manifeste aucune envie de quitter le pouvoir, même s’il s’est bien gardé jusqu’ici de dévoiler ses intentions. Au fur et à mesure que l’échéance électorale se rapproche, la cadence des démissions au sein du parti s’accélère. Tous les partants n’ont qu’un seul objectif : barrer la route à une éventuelle réélection de Goodluck Jonathan. En rejoignant l’APC, Atiku espère obtenir l’investiture de l’opposition à la prochaine présidentielle prévue mi-2015. Y parviendra-t-il ?

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires