Burundi : le nickel, une manne encore inaccessible

Ce minerai dont le sous-sol burundais regorge pourrait provoquer un afflux de devises. À condition de parvenir enfin à l’extraire.

Le port de Dar es-Salaam, en Tanzanie, situé à 1 500 km de Bujumbura, assure l’essentiel du trafic de marchandises depuis et vers le Burundi. Ce qui rend le coût du transport prohibitif. © XINHUA-REA

Publié le 18 mai 2022 Lecture : 5 minutes.

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Burundi : petit État, grandes ambitions

Après l’élection d’Évariste Ndayishimiye, en 2020, cet État d’Afrique de l’Est reprend progressivement sa place sur la scène internationale. Et compte désormais attirer des investisseurs, condition indispensable à la relance économique.

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Début mars, quelques jours après le début de la guerre en Ukraine, le prix de la tonne de nickel avait déjà atteint plus de 100 000 dollars sur le marché londonien des métaux, le London Metal Exchange, LME. Une mauvaise nouvelle pour l’industrie mais une divine surprise pour le petit Burundi, l’un des pays les plus pauvres du monde en revenu par habitant mais dont les géologues estiment qu’il possède entre 3 et 6 % des réserves mondiales de ce minerai.

Aussitôt, entrepreneurs et dirigeants politiques se sont enflammés : et si le nickel, dont la présence dans les sous-sols est connue depuis des décennies, était la manne qui allait permettre de financer les ambitieux plans de relance du Burundi ?

Des gisements inexploités

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