Burundi : le mobile money gagne du terrain

Peu de Burundais ont un compte en banque, mais ils sont de plus en plus nombreux à disposer d’un abonnement téléphonique. Une aubaine pour les acteurs du mobile banking.

Entre le deuxième et le troisième trimestre 2021, le montant des transferts de personne à personne a augmenté de 29 %. © BANCOBU

Publié le 21 mai 2022 Lecture : 3 minutes.

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Burundi : petit État, grandes ambitions

Après l’élection d’Évariste Ndayishimiye, en 2020, cet État d’Afrique de l’Est reprend progressivement sa place sur la scène internationale. Et compte désormais attirer des investisseurs, condition indispensable à la relance économique.

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Le long des grandes avenues de Bujumbura, il n’est pas rare de rencontrer des jeunes vêtus de gilets bleus ou jaunes proposant des transactions de mobile money pour le compte d’Ecocash ou de Lumicash, les deux sociétés qui ont pignon sur rue en ce moment.

Cette activité est même devenue, pour les jeunes diplômés qui ne trouvent pas de travail, un moyen courant de gagner sa vie en attendant mieux, si bien que le nombre de ces prestataires de rue est estimé à 15 000. Chacun propose une large gamme de services : dépôt, retrait et transfert d’espèces, achat d’unités de téléphonie et même crédit.

Faible bancarisation

Au Burundi, le secteur des télécommunications a été libéralisé dès 1997. Les premiers opérateurs ont vu le jour deux ans plus tard : Telecel Burundi devenu U-com, Spacetel devenu Econet Wireless, et Africell qui n’existe plus. À l’époque, personne n’imagine que le téléphone puisse devenir un porte-monnaie. Il aura fallu dix ans pour que germe l’idée des services financiers numérisés.

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