Hong-Kong : un milliardaire offre une partie de sa fortune à qui saura séduire sa fille lesbienne

Son richissime géniteur offre une vertigineuse récompense à l’homme qui réussira à l’épouser. Problème : c’est une lesbienne pure et dure.

Gigi Chao Sze-tsung. © AFP

Gigi Chao Sze-tsung. © AFP

Publié le 7 février 2014 Lecture : 2 minutes.

Il était une fois dans un lointain royaume de l’estuaire de la rivière des Perles, aux confins de l’empire du Milieu, un vieux roi désespéré par le refus de sa fille de se marier. Il dépêcha donc un héraut à travers les provinces du vaste monde, promettant à celui qui parviendrait à passer la bague au doigt de sa "belle, talentueuse et dévouée" princesse, son château Happy Lodge de 1 490 m2 face à la baie de Hong Kong, sa Rolls-Royce et, accessoirement, 120 millions de pièces d’or – pardon, de dollars (87,8 millions d’euros). Non, il ne s’agit pas d’un conte d’Andersen mais de l’histoire d’un milliardaire hong-kongais qui offre cette faramineuse récompense à l’homme qui réussira à séduire sa fille. Il avait proposé une somme deux fois inférieure en septembre 2012. En vain. Pour Cecil Chao Sze-tsung (76 ans), magnat de l’immobilier de son état, rien n’est plus horrible que de mourir sans héritier. À qui léguer son empire financier ?

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Mais pourquoi, demandera-t-on, la belle refuse-t-elle obstinément de se marier ? Serait-elle difforme et sotte, comme dans les contes ? Non, Gigi Chao, 33 ans, est ravissante. Femme d’affaires brillante, elle est aujourd’hui à la tête de Cheuk Nang, la société de développement paternelle. Le problème est que Gigi aime les femmes. Fervente militante des droits des lesbiennes, gays, bisexuels et trans (LGBT), elle est mariée depuis neuf ans à une dame, militante elle aussi, et jure que jamais elle ne cédera au chantage. Ses prétendants doivent le savoir, leurs chances de la séduire sont infimes : elle en a déjà éconduit vingt mille ! "Je ne pense pas que l’offre de mon père puisse attirer un homme que je trouverais intéressant, explique l’inaccessible héroïne. Mais si c’était le cas, je serais heureuse de me lier d’amitié avec lui. À deux conditions : qu’il consente à faire une grosse donation à La Foi dans l’amour, mon oeuvre de charité. Et qu’il ne m’embête pas en cherchant à entrer dans ma vie, parce qu’une femme s’y trouve déjà." Conclusion : "Merci papa, je t’aime aussi."

La fin de non-recevoir pourrait difficilement être plus nette. Incrédule, le géniteur rappelle à qui veut l’entendre que lui-même a séduit au cours de sa vie plus de dix mille femmes – score honorable. Mais regardons plus loin. Et si cette histoire donnait la clé des contes de notre enfance ? Et si les prin­cesses boudeuses de Grimm et d’Andersen étaient elles aussi lesbiennes ?

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