Maroc-Espagne : Rabat et Madrid vont rouvrir les postes-frontières à Ceuta et Melilla

L’accord intervient après une détente spectaculaire entre les deux royaumes voisins.

La clôture frontalière séparant le Maroc de l’enclave espagnole de Melilla, en Espagne. © Pablo Blazquez Dominguez/Getty Images

Publié le 12 mai 2022 Lecture : 1 minute.

Madrid et Rabat se sont mis d’accord pour une réouverture « dans les prochains jours » des frontières entre les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla et le nord du Maroc, fermées depuis deux ans, a annoncé, le 11 mai, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, lors d’une réunion à Marrakech de la coalition contre le groupe jihadiste État islamique (EI).

La décision est prise, mais il reste des aspects pratiques à résoudre », a expliqué José Manuel Albares

La date exacte n’a pas encore été communiquée. « La décision est prise, mais il reste des aspects pratiques à résoudre », a expliqué José Manuel Albares. Ces postes-frontières avaient été fermés lors de la première vague de la pandémie de Covid-19, au printemps 2020, puis ont été maintenus fermés en raison d’une crise diplomatique entre Madrid et Rabat.

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Fin de crise

Ces frontières terrestres, les seules entre l’Union européenne et l’Afrique, devaient rouvrir « le 30 avril à minuit », avait indiqué le ministère espagnol de l’Intérieur, mais la fermeture a été prolongée de quinze jours pour préparer la réouverture, selon le journal officiel espagnol.

Cet accord intervient après que Madrid a mis fin à près d’un an de crise diplomatique avec Rabat, le 18 mars, quand le gouvernement espagnol a opéré un revirement en se prononçant en faveur du plan marocain d’autonomie pour le Sahara occidental.

Causée par l’accueil en Espagne du chef des indépendantistes sahraouis du Front Polisario, Brahim Ghali, la brouille entre Rabat et Madrid avait entraîné l’arrivée, en mai 2021, de plus de 10 000 migrants à Ceuta en vingt-quatre heures, à la faveur d’un relâchement des contrôles côté marocain.

Sur ce sujet, José Manuel Albares a salué, mercredi, une baisse de « 70 % » des arrivées de migrants dans l’archipel espagnol des Canaries, situé au large du Maroc, entre mars-avril 2021 et janvier-février 2022, qu’il attribue « en partie à la collaboration entre les forces de l’ordre » des deux pays.

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La question du statut de ces deux enclaves espagnoles revendiquées par le Maroc n’a pas été abordée.

Avec AFP

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