Côte d’Ivoire : les dessous de la renationalisation de Petroci

Si les gisements pétroliers identifiés en Côte d’Ivoire promettent de nouvelles ressources pour l’État, l’heure est encore aux négociations avec les nombreux partenaires impliqués. Dans ce contexte, la transformation de Petroci en entreprise publique à 100 % est supposée faciliter les choses.

Plateforme de production gazière et pétrolière Foxtrot, au large d’Abidjan. © Nabil Zorcot

Publié le 6 juin 2022 Lecture : 4 minutes.

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Côte d’Ivoire : jeu décisif

Remodelage de l’exécutif et des partis, relance économique et lutte contre l’inflation, apaisement des tensions intercommunautaires… Dix-huit mois après la réélection d’Alassane Ouattara pour un troisième mandat, le pays est à la croisée des chemins.

Sommaire

La Société nationale des opérations pétrolières de Côte d’Ivoire (Petroci) entre dans une nouvelle ère. Initialement société à participation financière publique, Petroci est devenue une entreprise publique à 100 %. Un changement intervenu dans un contexte où la société commençait à multiplier les partenariats et censé lui donner les outils nécessaires à son développement. Cette modification de statut permet désormais de protéger la compagnie contre d’éventuelles procédures judiciaires ou arbitrales abusives. Cela empêchera des saisies d’actifs lorsque l’entreprise perdra une action en justice, conformément au traité uniforme de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (Ohada), qui régit le climat des affaires dans les pays francophones africains.

Le changement de statut de Petroci était demandé par la direction du groupe, incarnée par son directeur général, Vamissa Bamba, et doit lui donner les coudées franches dans les négociations avec les groupes pétroliers. En particulier avec le groupe italien ENI, l’un des partenaires les plus importants, avec qui les relations sont parfois difficiles. En septembre 2021, c’est le pétrolier italien qui découvrait à Baleine l’un des plus gros gisements pétrolier et gazier du pays. Les premières estimations évoquaient une réserve de 2 milliards de barils de pétrole brut et de 2,4 milliards de pieds cubes de gaz naturel. Pas de quoi faire de la Côte d’Ivoire un géant pétrolier, mais largement suffisant pour approvisionner les centrales électriques du pays en gaz naturel.

Premiers barils dès le premier semestre de 2023

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