Tunisie : l’Union européenne a-t-elle payé cash une cargaison de blé ?
Alors qu’une nouvelle délégation européenne se rend à Tunis ce 23 mai, la visite précédente d’eurodéputés fait encore parler d’elle. La sortie remarquée du député espagnol Javier Nart sur le paiement d’une cargaison de blé oblige à creuser la question.
« Autiste », « Illuminé », « Il me rappelle Franco », « Ça sera la Libye »… Le 11 mai, l’eurodéputé espagnol, Javier Nart a sorti la sulfateuse pour dire tout le bien qu’il pensait du président tunisien, Kaïs Saïed, et de sa gouvernance au Parlement européen.
Au point que David McAllister, le président de la commission des Affaires étrangères a conseillé à son collègue d’éviter d’utiliser des termes « offensants » pour qualifier des dirigeants étrangers.
Au-delà des saillies verbales de l’ancien journaliste, qui a visité la Tunisie avec d’autres élus européens du 10 au 14 avril, c’est son récit d’une anecdote qui est le plus explosif : « L’Union européenne a dû financer deux navires de blés car il n’y avait ni blé, ni fonds pour payer. Si on ne donnait pas l’argent en cash, on ne pouvait pas débarquer la cargaison. » Une petite phrase passée relativement inaperçue en Tunisie, où les problèmes de pénurie deviennent pourtant alarmants.
Maigres précisions
En deux phrases, l’élu de centre droit dépeint une population sans nourriture et un pays incapable de payer la marchandise de deux « simples » cargos. L’histoire est édifiante. Est-elle véridique ?
Bien s’informer, mieux décider
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