Usain Bolt : lève-toi et cours !

Dans son autobiographie, l’homme le plus rapide du monde se dit persuadé qu’il doit son talent et sa chance à la protection de Dieu. Bref, Usain Bolt ne doute de rien, et surtout pas de lui-même…

Usain Bolt après une course contre un bus en Argentine en décembre 2013. © Juan Mabromata/AFP

Usain Bolt après une course contre un bus en Argentine en décembre 2013. © Juan Mabromata/AFP

ProfilAuteur_PierreBoisselet

Publié le 24 janvier 2014 Lecture : 2 minutes.

"Une puissance supérieure m’avait accordé de rester en vie. Dieu avait besoin de moi en forme et en bonne santé pour suivre le chemin qu’il m’avait tracé." Dans son autobiographie, parue le 15 janvier (Plus rapide que l’éclair, Usain Bolt, éditions Arthaud, 340 pages, 19,90 euros.), Usain Bolt, 27 ans, revient sur son grave accident de voiture, survenu en 2009, et prête à son extraordinaire talent de sprinteur une origine divine. Mais il s’efforce aussi, de manière plus réaliste, d’expliquer les raisons de la prééminence des athlètes africains-américains et caribéens dans l’épreuve du 100 mètres.

Sur ce point, l’homme le plus rapide du monde s’oppose à son idole, l’Américain Michael Johnson, quadruple médaillé d’or olympique. Dans un documentaire diffusé en 2012, ce dernier avait défendu la thèse d’un "gène de l’esclavage". Lequel résulterait de la sélection à laquelle se livraient les esclavagistes à l’égard de leur main-d’oeuvre, en Afrique de l’Ouest, et de l’élimination des plus faibles lors de la traversée de l’Atlantique.

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Un enfant hyperactif

Pour Bolt, c’est à la culture du sprint qui imprègne sa Jamaïque natale que ses compatriotes doivent leurs exploits. Il décrit la passion que l’île nourrit pour l’athlétisme (à l’instar du football au Brésil, dit-il), y compris dans les compétitions scolaires, où sont détectés les futurs talents.

Bien qu’élevé dans une région reculée (Cockpit Country, où des marrons avaient trouvé refuge), Bolt a pu obtenir une bourse d’études et fréquenter un lycée réputé pour sa formation sportive. Dès ses premières blessures (dues notamment à une scoliose et à une jambe plus courte que l’autre), il bénéficie de soins de qualité en Allemagne. Le Jamaïcain revient aussi sur son enfance et ses journées passées à courir dans la campagne – il était hyperactif – ou encore sur les éreintantes corvées d’eau imposées par son père.

Néanmoins, Bolt ne cache pas ses faiblesses : une certaine tendance à la paresse (qui lui a fait préférer le 100 m au 400 m, alors que son entraîneur voulait l’aligner sur cette distance), un penchant pour la fête et les fast-foods, ainsi qu’une irrépressible attirance pour les jolies femmes – il avoue même des infidélités. Autant de défauts qui ne l’empêchent pas d’enchaîner les records… Encore un coup de pouce venu du ciel ?

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