Ecobank : rapport à charge du gendarme boursier nigérian

La Securities and exchange commission (SEC) nigériane vient de publier les conclusions de son rapport d’enquête sur Ecobank. Pointé du doigt pour manque de transparence et absence de vision claire et stratégique, le groupe bancaire panafricain doit nommer un nouveau président du conseil d’administration.

La liste des griefs de la SEC est accablante pour la banque implantée dans 34 pays. © Max Aveline/JA

La liste des griefs de la SEC est accablante pour la banque implantée dans 34 pays. © Max Aveline/JA

Publié le 9 janvier 2014 Lecture : 1 minute.

C’est une semaine chargée pour Ecobank. Au lendemain de l’annonce par le groupe du départ de Laurence do Rego, ancienne directrice exécutive finance et risque, la SEC nigériane, le gendarme des marchés financiers nigérian, a rendu public le rapport commandé à KPMG aujourd’hui jeudi 9 janvier. La SEC a pointé du doigt de nombreuses « faiblesses », déclarant notamment que le Conseil d’administration du groupe bancaire panafricain souffrait d’une « absence de vision claire » et d’une « stratégie pour diriger l’institution ». Elle ajoute que la transparence dans les procédures de recrutement des membres du Conseil et du personnel de direction était insuffisante, favorisant ainsi les conflits d’intérêts.

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Danger pour l’indépendance des mécanismes de gouvernance

La liste des griefs de la SEC est accablante pour la banque implantée dans 34 pays d’Afrique. Ainsi, la culture de gouvernance, la communication, la rémunération des membres du conseil d’administration et des directeurs, le mode de prise de décision, l’absence de canaux dédiés pour les « lanceurs d’alerte » (whistleblowers) sont autant de points considérés comme problématiques par l’autorité de régulation nigériane. Cette dernière souligne le manque d’indépendance des mécanismes de gouvernance tels que le contrôle interne et le comité d’audit et de conformité.

Par conséquent, la SEC recommande à Ecobank de choisir un nouveau président du Conseil qui puisse s’attaquer à ses « lacunes de gouvernance » et l’enjoint à mettre au point un plan à un an afin d’aplanir ses problèmes de gouvernance, ajoutant qu’il attendait un reporting trimestriel sur les progrès réalisés. Enfin, il a suggéré qu’Ecobank communique les résultats de son enquête à ses actionnaires au cours d’une assemblée extraordinaire à organiser avant la fin février 2014.

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