Mauritanie : bientôt une Bourse à Nouakchott ?
La Banque centrale de Mauritanie table sur une croissance supérieure à 6% en 2014 et compte lancer cette année le premier marché boursier du pays.
Après avoir largement pâti de la crise avec une croissance négative (-1,2%) en 2009, causée notamment par la chute des cours des matières premières, la Mauritanie connaît depuis 2010 un vigoureux rebond économique. Capitalisant sur cet élan positif, la Banque centrale a l’intention de mener une politique économique ambitieuse de soutien à la croissance.
Stimuler la croissance
Dans une interview accordée au quotidien américain Bloomberg, Sid’Ahmed Ould Raiss, le gouverneur de la Banque centrale de Mauritanie, a détaillé les mesures envisagées par cette institution, parmi lesquelles une politique de change plus flexible afin de stimuler la croissance et la création d’une Bourse à Nouakchott, en 2014.
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« La Banque continuera de combiner une politique monétaire prudente et un taux de change flexible afin de renforcer la compétitivité de l’économie nationale », a déclaré Sid’ahmed Ould Raiss à Bloomberg. La Banque centrale espère également maîtriser l’inflation qui avoisinait 5% en 2013 et tend à annihiler les effets de la croissance.
Le pays sahélien a connu un taux de croissance annuel moyen de son PIB de 5,4% entre 2010 et 2013. Pour 2014, l’économie mauritanienne devrait croitre à un rythme supérieur à 6% (6,7% selon le FMI) pour la troisième année consécutive (6% en 2012 et 6,4% en 2013).
deleft;" title="Cliquez sur l'image." alt="Mauritanie Croissance du PIB" src="https://www.jeuneafrique.com/images/stories/regions/ASS/Mauritanie_Croissance_du_PIB.jpg" class="caption" height="149" width="261" />Financer le développement
Dans cette interview, Sid’Ahmed Ould Raiss annonce par ailleurs que la Mauritanie pourrait lancer son premier marché boursier à Nouakchott en 2014, afin entre autres de drainer l’épargne nationale grandissante vers le financement des entreprises locales. La Banque centrale, qui mène des études sur les réglementations financières des banques islamiques, n’a pas divulgué plus de détails sur ce projet à l’heure actuelle.
Le pays, qui a bénéficié jusqu’en 2013 de la Facilité de crédit élargie du FMI, a amassé d’importantes réserves de change couvrant désormais plus de 7 mois d’importations. Selon le gouverneur de la Banque centrale, cette manne financière devrait permettre de reporter la prochaine émission de bons du Trésor du pays.
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