Burkina Faso : le parti de Kaboré dénonce son « embastillement »
L’ancien président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré n’est « ni libre de ses mouvements, ni libre de recevoir certaines personnes, ni libre de communiquer », a dénoncé mardi sa formation politique.
Renversé le 24 janvier 2022 par un putsch mené par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, Roch Marc Christian Kaboré avait d’abord été retenu dans une villa de Ouaga 2000, quartier huppé de la capitale. Le 6 avril, il avait été autorisé à regagner sa villa du quartier de la Patte d’Oie, où il a retrouvé son épouse, Sika Kaboré. Mais son parti, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), a dénoncé mardi son « embastillement ».
Il n’y est « ni libre de ses mouvements, ni libre de recevoir certaines personnes, ni libre de communiquer », a affirmé lors d’une conférence de presse Alassane Bala Sakandé, président du MPP, estimant que cela « relève d’un embastillement en bonne et due forme ».
« Déni de justice »
« C’est sans ambages que le MPP dénonce avec énergie les mesures de privation de liberté que continue de subir le président Kaboré, quatre mois, jour pour jour, après le coup d’État du 24 janvier », a-t-il dit. « Le MPP s’élève contre ce déni de justice que rien ne saurait justifier » et « réitère son exigence de voir le président Kaboré libéré sans délai et sans condition aucune », a-t-il ajouté.
Après le coup d’État, la Communauté des États d’Afrique de l’ouest (Cedeao) avait réclamé la libération de l’ancien président et accentué la pression sur les autorités de transition, menaçant de sanctions. « Elles ont juste lâché un peu de lest pour tenir compte de ces menaces, mais dans le fond, il n’a pas été vraiment libéré », avait dit à Jeune Afrique l’un de ses amis.
Avec AFP
La Matinale.
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