Simandou : la victoire de la Guinée, fin d’un bras de fer amorcé sous Alpha Condé ?

Le tribunal arbitral du Cirdi a tranché en faveur de Conakry dans le bras de fer autour du gisement de fer de Simandou. Une première étape dans la lutte contre la corruption dans le secteur minier, qui met un terme aux tentatives de dénouement à l’amiable de l’ancien président français Nicolas Sarkozy.

La région de Simandou, dans le sud-est de la Guinée, abrite l’une des plus grandes réserves mondiales de minerai de fer. © Rio Tinto.

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Publié le 24 mai 2022 Lecture : 4 minutes.

C’est la fin d’un bras de fer qui aura duré huit ans. En 2014, le magnat franco-israélien Beny Steinmetz, patron du groupe BSGR Resources avait assigné la Guinée devant le tribunal arbitral du Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (Cirdi). Il protestait contre le retrait de ses permis sur les blocs 1 et 2 du gisement de fer du Simandou et celui de Zogota, tous situés dans la région de la Guinée forestière (Sud). L’issue du procès a donné raison à l’État guinéen.

« Dans une sentence historique rendue le 18 mai 2022, le tribunal a rejeté avec force les prétentions de BSGR, qui alléguait que l’État avait exproprié ses droits miniers sur Simandou et sur le gisement adjacent de Zogota. BSGR réclamait le paiement de plusieurs milliards d’euros en dédommagement. Faisant intégralement droit à la position de la République de Guinée, le tribunal a reconnu que BSGR a acquis ces droits au moyen d’un vaste schéma de corruption mis en œuvre principalement entre 2006 et 2010 », a souligné dans un communiqué Me Mohamed Sampil, agent de l’État guinéen.

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