Maroc : nouveau coup de pouce de la BAD à Nador West Med
Une enveloppe de 57 millions d’euros s’ajoute aux 113 millions déjà décaissés par la Banque africaine de développement pour financer la construction du projet portuaire.
Sept ans après un premier financement de 113 millions d’euros, la Banque africaine de développement (BAD) poursuit son appui au projet de complexe portuaire de Nador West Med, en complément de l’offre du géant Tanger Med. La banque panafricaine vient en effet d’allouer une enveloppe de 57 millions d’euros à titre de contribution au financement de la construction de la nouvelle infrastructure portuaire.
Le projet porte sur « la construction de deux terminaux à conteneurs, d’un poste vrac spécialisé de 4 millions de tonnes et d’un terminal marchandises diverses de 33 millions de tonnes », indique le communiqué de la BAD, diffusé le 24 mai.
Nador West Med sera adossé à un pôle commercial, industriel, logistique et tertiaire situé dans une zone économique intégrée, source de créations d’emplois.
« Située au carrefour d’importantes routes de transport de conteneurs et d’hydrocarbures, cette nouvelle infrastructure portuaire en eaux profondes consolidera la présence du royaume du Maroc sur les voies maritimes mondiales. Elle sera un pôle d’attraction pour la région de l’Oriental, un véritable accélérateur de développement et d’intégration régionale », a déclaré Mohamed El Azizi, directeur général du groupe de la BAD pour l’Afrique du Nord.
Près de 4 milliards d’euros d’investissements privés
En 2015, le coût du projet était évalué à 914,28 millions d’euros. Outre la BAD, celui-ci est financé conjointement par la Société Nador West Med, à hauteur de 423,97 millions d’euros, par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), qui prêtera 200 millions d’euros, et par le Fonds arabe pour le développement économique et social, qui prêtera l’équivalent de 177,45 millions d’euros.
Nador West Med vise à accroître la compétitivité de l’économie marocaine en matière de logistique et à sécuriser l’approvisionnement du pays en hydrocarbures en drainant une partie de l’activité maritime mondiale qui transite par le bassin méditerranéen. La région de Oujda, dans la zone d’influence directe du projet, est également l’une des régions dont les indicateurs de développement socio-économiques sont parmi les faibles du pays. Selon les prévisions de la Banque, elle devrait bénéficier, à long terme, des retombées positives du projet.
Parmi les bénéfices escomptés de Nador West Med : 18 milliards d’euros de valeur ajoutée d’ici à 2034, environ 4 milliards d’euros d’investissements privés, 2 milliards d’euros de rentrées fiscales d’ici à 2034 et la création de plus de 108 000 emplois.
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