Burkina Faso : quatre mineurs coincés sous terre à Perkoa retrouvés morts
Huit mineurs avaient été pris au piège le 16 avril au fond de la mine de Perkoa, après des pluies diluviennes qui avaient inondé les galeries souterraines où ils travaillaient à 700 mètres sous terre.
C’est l’annonce que leur famille redoutait tant : « malheureusement, les corps sans vie de quatre mineurs ont été retrouvés », a indiqué mercredi un communiqué du porte-parole du gouvernement, Lionel Bilgo. « Les opérations de recherche se poursuivent afin de retrouver les quatre autres mineurs », y précise-t-il.
Leur décès a été constaté par le procureur du tribunal de grande instance de Koudougou, dans la région du Centre-Ouest, mardi « à 23 heures 15 minutes » (locales et GMT), selon le communiqué. Le gouvernement « présente ses sincères condoléances aux familles des victimes, aux travailleurs, aux responsables de la mine et aux communautés locales ». « Il salue le travail sans relâche des équipes de recherche et remercie l’ensemble des acteurs ainsi que toutes les bonnes volontés qui se sont mobilisés dans un élan solidaire depuis le début des opérations », ajoute le porte-parole.
Leur disparition avait suscité un vif émoi au Burkina Faso. Les huit mineurs – six Burkinabè, un Zambien et un Tanzanien – avaient été pris au piège le 16 avril au fond de la mine de Perkoa, exploitée par la compagnie canadienne Trevali Mining, à une centaine de kilomètres à l’ouest de Ouagadougou, après des pluies diluviennes qui avaient inondé les galeries souterraines où ils travaillaient à 700 mètres sous terre. Le communiqué du gouvernement ne précise pas la nationalité des mineurs décédés.
La chambre de refuge vide
Depuis leur disparition, aucun contact n’avait pu être établi avec eux, mais les sauveteurs espéraient encore qu’ils aient pu s’abriter dans une « chambre de refuge » située à 580 mètres de profondeur, où des kits de survie comprenant de l’eau, de la nourriture et des médicaments sont habituellement stockés. Mais les espoirs de les retrouver vivants s’étaient considérablement amenuisés le 17 mai, lorsque les sauveteurs avaient découvert cette chambre vide. « On n’a pas les nouvelles auxquelles on s’attendait, ce n’est pas du tout facile », avait alors déclaré Antoine Bama, porte-parole des familles des disparus.
Le 1er mai, le gouvernement a annoncé l’ouverture d’une enquête pour « situer toutes les responsabilités », et pris « des mesures conservatoires » afin d’empêcher les responsables de la mine de quitter le territoire burkinabè, alors que les familles de six mineurs ont porté « plainte contre X » pour « tentative d’homicide involontaire », « mise en danger de la vie d’autrui » et « non assistance à personne en danger ».
Avec AFP
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