Les 50 qui font le Maroc : aux services de Sa Majesté

Décideurs politiques, acteurs économiques, leaders de la société civile, personnalités des médias et de la culture… « Jeune Afrique » dresse la liste des 50 figures les plus influentes du pays. Parmi eux, Abdelaziz Bennani, Hosni Benslimane, Yassine Mansouri et Abdellatif El Hammouchi, qui appartiennent à l’armée.

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Publié le 16 janvier 2014 Lecture : 2 minutes.

Les 50 qui feront le Maroc en 2014
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Même si les structures intermédiaires en ont été renouvelées, les Forces armées royales ont à leur tête (tout de suite après le roi lui-même) l’un des officiers généraux les plus âgés au monde. Abdelaziz Bennani, 78 ans, qui cumule les fonctions d’inspecteur général des FAR et de commandant de la zone Sud, la plus sensible du pays, occupe ces postes depuis respectivement neuf et… trente ans. Formé en France, il a fait toute la guerre du Sahara. Bennani est l’un des trois généraux quatre étoiles de l’armée marocaine avec Bouchaïb Arroub (troisième bureau) et Hosni Benslimane (gendarmerie).

À eux trois, ils cumulent plus d’un siècle et demi de bons et loyaux services. Patron de la gendarmerie depuis 1974, président du comité olympique national après avoir dirigé pendant onze ans la fédération de football, Benslimane, 78 ans, est le plus médiatisé pour avoir été inquiété dans le cadre de l’enquête française sur l’assassinat de Mehdi Ben Barka. Pour ces trois hommes de la génération Hassan II, l’heure de la retraite, sans cesse annoncée et repoussée, pourrait sonner en 2014. Une perspective encore lointaine pour les deux personnalités choisies par Mohammed VI pour diriger les deux principales agences de renseignements et de sécurité du royaume. Yassine Mansouri, 51 ans, est, depuis février 2005, le directeur de la DGED (études et documentation), dont le champ de compétences va bien au-delà du simple renseignement extérieur. Du Sahara au trafic de drogue en passant par le Sahel et les relations avec les pays "sensibles" d’Afrique subsaharienne, cet homme réservé, attentif et gros travailleur est omniprésent, y compris sur certains dossiers de politique intérieure. Ancien condisciple de M6 au Collège royal, il est l’interlocuteur privilégié de tous les services étrangers. Son équivalent à la tête de la DGST (surveillance du territoire), Abdellatif El Hammouchi, 47 ans, est un juriste qui a fait toute sa carrière dans la "maison", à l’ombre du général Hamidou Laanigri, dont il fut le bras droit. Spécialiste incontesté de l’islamisme militant, dont il connaît sur le bout des doigts toute la genèse marocaine, Hammouchi a démystifié la DGST en ouvrant le siège de Témara aux visites de parlementaires, de magistrats et de militants associatifs et dirigé avec brio l’enquête sur l’attentat du café Argana à Marrakech, en 2011.

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