Maroc : ils conseillent le roi

Décideurs politiques, acteurs économiques, leaders de la société civile, personnalités des médias et de la culture… « Jeune Afrique » dresse la liste des 50 figures les plus influentes du pays. Parmi eux, Fouad Ali El Himma, Zoulikha Nasri et Omar Azziman, qui conseillent le roi.

De g. à dr. : El Himma (1) ; Nasri (2) ; Azziman (3) ; Fassi Fihri (4) ; Zenagui (5) ; Majidi (6). © DR ; AFP

De g. à dr. : El Himma (1) ; Nasri (2) ; Azziman (3) ; Fassi Fihri (4) ; Zenagui (5) ; Majidi (6). © DR ; AFP

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Publié le 16 janvier 2014 Lecture : 3 minutes.

Les 50 qui feront le Maroc en 2014
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Les 50 qui feront le Maroc en 2014

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out le monde le sait : à 51 ans, Fouad Ali El Himma (1) occupe une place "très spéciale", comme le reconnaissait Abdelilah Benkirane, le Premier ministre, dans les colonnes du quotidien Asharq Al-Awsat, en novembre. Ami intime et ancien camarade de classe de Mohammed VI, FAH revient pourtant de loin. Le fondateur du Parti Authenticité et Modernité (PAM), lancé en 2008 pour barrer la route aux islamistes, a fait les frais du Printemps arabe et a été désigné comme ennemi numéro un par les manifestants du 20 Février. Après sa cinglante défaite aux élections législatives de novembre 2011, on le disait abattu. Nommé conseiller du roi le mois suivant, il continue d’exercer une influence politique indéniable, puisque, de l’aveu de Benkirane lui-même, il aurait participé à la formation du dernier gouvernement.

Autre personnalité incontournable de l’entourage royal, Zoulikha Nasri (2). Née en 1935, cette ancienne secrétaire d’État à l’entraide nationale est la première femme à avoir été nommée conseillère du roi, en 1998, par Hassan II. Cette habituée des arcanes du Palais bénéficie de la totale confiance de Mohammed VI, qu’elle connaissait lorsqu’il n’était encore que prince héritier.

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Au début de son règne, elle était aux manettes des projets sociaux et contribuait à promouvoir l’image du "roi des pauvres", notamment à travers la Fondation Mohammed V pour la solidarité, créée en 1999 et à l’origine de centaines de projets destinés aux plus démunis. À la mort du conseiller Meziane Belfkih, en 2010, c’est elle qui a assuré la transition et qui s’est emparée de dossiers stratégiques comme le solaire ou le train à grande vitesse. Elle est reconnue pour sa rigueur, sa force de travail et surtout son infaillible dévouement au roi.

Des qualités qui caractérisent aussi Omar Azziman (3), 66 ans. Avocat de formation, il peut se vanter d’avoir fait une carrière sans fautes. Il a été ministre de la Justice entre 1997 et 2002 et a su gérer la délicate transition du règne de Hassan II à celui de Mohammed VI. Il est ensuite nommé président du Conseil consultatif des droits de l’homme par le jeune roi. En 2004, cet hispanophone émérite devient ambassadeur à Madrid, au moment où le Maroc connaît quelques tensions avec son voisin. En 2010, le roi lui confie encore un épineux dossier et le met à la tête de la Commission consultative de la régionalisation. Nommé au cabinet royal en décembre 2011, cet homme de consensus mais aussi de convictions a prouvé qu’il savait maîtriser avec finesse les dossiers sensibles en se préservant de toute influence politicienne.

C’est aussi un homme de dossiers que le roi a choisi en nommant, en janvier 2012, Taïb Fassi Fihri (4) conseiller. Diplomate pur jus, il a fait toute sa carrière dans les arcanes du ministère des Affaires étrangères, où il devient chef de division en 1986, après des études d’économie (Sorbonne, Sciences-Po, à Paris). Il gravit les échelons et passe de la direction des relations avec l’Union européenne au poste de chef de cabinet du ministre. En 1993, il est nommé secrétaire d’État aux Affaires étrangères, poste qu’il occupera jusqu’en 2002, quand il devient ministre des Affaires étrangères. Il quitte le gouvernement en 2012. Fils de l’illustre diplomate Mohamed El Habib Fassi Fihri, il est aussi membre d’une puissante famille et un homme de réseaux. Frère d’Ali, président de l’ONEE, beau-frère de l’ancienne ministre Yasmina Baddou, il est également le père de Brahim, fondateur du think tank Amadeus.

Né à Tanger en 1970, le jeune Yassir Zenagui (5) est le plus jeune du cabinet, qu’il a rejoint en décembre 2011. Bien né, diplômé d’une école d’ingénieurs à Paris, il a mené une brillante carrière dans la finance à Londres avant de créer un fonds d’investissements spécialisé dans le tourisme. Discret, moderne, polyglotte, il est vite remarqué par l’entourage royal, désireux de profiter de son impressionnant carnet d’adresses dans le domaine de la finance internationale. Nommé ministre du Tourisme en 2010, il modernise la vision du Maroc et lance des projets d’envergure.

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Mounir Majidi (6) est probablement le plus proche du roi, avec qui il a grandi. Secrétaire particulier de Mohammed VI depuis 2000, ce fils de fonctionnaire a grandi aux côtés de Naoufel Osman, neveu de Hassan II, décédé en 1992. Discret, presque effacé, joignable en permanence, il a débuté sa carrière dans les affaires, ce qui lui vaut de gérer celles du holding du roi, Siger. À lui la gestion des palais et des affaires personnelles du souverain. Puissant, il a aussi su faire prospérer son business.

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