Hébergement à Libreville : brochette d’étoiles
Tout nouveaux tout beaux. La métropole gabonaise s’est dotée d’hôtels dignes de ce nom. Enfin !
Libreville dans tous ses états
À Libreville, le visiteur de passage porte plus souvent costume et lunettes noires que short et tongs. Malgré le potentiel touristique du pays, la majorité des étrangers (60 % d’entre eux selon le Compte satellite du tourisme gabonais) n’y vient pas pour découvrir les parcs nationaux et leur faune mais, attirés par ses richesses (pétrole, bois, manganèse), pour faire des affaires.
Jusque récemment, la capitale manquait pourtant d’infrastructures hôtelières dignes de ces investisseurs. Certes, avec la Coupe d’Afrique des nations 2012, le secteur a connu un boom. Onomo, Nomad, Heliconia… Des établissements flambant neufs d’une grande capacité ont fleuri entre le stade de l’Amitié-sino-gabonaise et l’aéroport international.
En revanche, les rares hôtels de grand standing, tel l’Okoume Palace, bâti sur le front de mer au début des années 1970, devenaient vraiment vétustes. Pour rattraper ce retard, l’État a racheté l’ex-Laico en 2011, et l’a rétrocédé l’an dernier au groupe gabonais Wali Hotels & Resorts pour en faire un complexe de luxe. Sa gérance a été confiée à l’américain Carlson Rezidor, qui y fait des travaux de rénovation estimés à 25 milliards de F CFA (plus de 38 millions d’euros). Une fois ceux-ci terminés, le site comprendra un Radisson Blu (5 étoiles) de 330 chambres, un Park Inn (3 étoiles) de 140 chambres et 13 salles de conférences.
>> Lire aussi : étoiles, fourchettes et Coupe d’Afrique des nations
Une superbe piscine mêle céramique et bois exotique
Le Cristal, lui, affiche déjà complet alors qu’il n’ouvrira qu’en février. Après son rachat par le groupe sud-africain Legacy, la tour de 7 étages (ex-Monts-de-Cristal) a été entièrement réhabilitée par l’architecte gabonaise Aurore Cardot. Sur la terrasse, une superbe piscine design mêle céramique et bois exotique. Ce 4-étoiles ne propose que 46 chambres, destinées à une clientèle internationale aisée. "Cela permet d’offrir un service personnalisé", explique Stella Bongo, la directrice de communication. En plus du restaurant gastronomique et du business corner, l’hôtel réserve à sa clientèle un accès exclusif à la piscine et à une salle de fitness. De 240 000 F CFA la nuit en chambre standard, on passe à 655 000 F CFA pour la suite présidentielle.
Plus discret mais non moins ambitieux, le Royal Palm a ouvert ses portes il y a deux mois près du Méridien Re-Ndama. Avec ses arcades ciselées d’inspiration marocaine, il invite au voyage. Au centre du patio ouvert sur la mer : une piscine et un bar de plage. Jean-Marc Laissy, le patron – déjà propriétaire du Comptoir, l’une des meilleures tables de Libreville – a investi 2,8 milliards de F CFA avec la Banque gabonaise de développement (BGD) pour cet établissement de 23 chambres, dont deux suites juniors avec jacuzzi donnant sur la mer et une suite royale de 500 m2 avec bassin privé. Une piste d’hélicoptère est même à l’étude pour cette dernière.
Enfin, dans un cadre moins urbain, la résidence hôtelière du Phare offre depuis 2010 un petit coin de paradis (4 étoiles) discret au coeur du quartier de La Sablière. Adeptes de cuisine gastronomique et de bons vins, ses propriétaires, Fred et Véronique Fontaine, ont fait de son restaurant l’un des plus courus par l’establishment librevillois. À l’étage, une dizaine de suites offrent une vue sur l’océan. Luxe, calme et volupté assurés.
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