Teodoro Nguema Obiang Mangue, entre tracas et pénitence

Les tracas judiciaires en France de Teodoro Nguema Obiang Mangue, 2e vice-président de Guinée Équatoriale, ne semblent pas effrayer pas les plus importants partenaires économiques de son pays.

Teodoro Nguema Obiang Mangue, fils controversé du président de la Guinée Équatoriale. © JEROME LEROY/AFP

Teodoro Nguema Obiang Mangue, fils controversé du président de la Guinée Équatoriale. © JEROME LEROY/AFP

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Publié le 10 janvier 2014 Lecture : 1 minute.

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En "voyage officiel" à Pékin courant novembre, Teodoro Nguema Obiang Mangue a été accueilli avec les honneurs réservés aux chefs d’État. Le vice-président chinois, Li Yuanchao, qui l’a reçu, sait que "Teodorin", s’il n’est pourtant – encore – que le deuxième vice-président de la Guinée équatoriale, est dans l’antichambre du pouvoir, détenu depuis plus de trois décennies par son père, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo. À la fois pragmatique et cynique, la Chine lui déroule donc le tapis rouge pour préserver ses intérêts pétroliers et gaziers dans le petit pays d’Afrique centrale et soigner ses relations avec le successeur présomptif, vice-président du Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE, au pouvoir).

L’écho des poursuites pour blanchiment, notamment, engagées contre lui par la justice française n’a manifestement pas passé la Grande Muraille. Pour le fils aîné du président, c’est un petit pied de nez aux juges d’instruction parisiens qui ont lancé un mandat d’arrêt contre lui. Mieux, croit-il, les images de son triomphe pékinois contribueront à redorer son image, passablement ternie par cette affaire qui le montre en prédateur de la fortune publique de son pays.

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De quoi faire oublier qu’en février 2013 il a échappé de peu à une arrestation alors qu’il séjournait à Salvador de Bahia (Brésil) ? Grand voyageur, propriétaire d’un avion privé et bientôt d’un yacht, il a d’abord crié au complot raciste contre sa personne et au néocolonialisme, avant de se dire prêt à être entendu par un juge de son pays. Pendant ce temps, sa collection parisienne de voitures de luxe a été saisie et vendue, tandis que l’intimité de son somptueux hôtel particulier de l’avenue Foch a été étalée dans les pages des journaux. En attendant que l’orage passe, il s’est assigné une pénitence : Teodoro Nguema Obiang Mangue fait oeuvre de générosité en distribuant des tôles ondulées aux villageois de son pays, dont la majorité vit toujours au-dessous du seuil de pauvreté.

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