Burkina Faso : Philippe Ouédraogo, cardinal médiateur
« Dieu tout-puissant » (1/5). Il n’aime pas la lumière des projecteurs, mais s’active volontiers en coulisses. De la chute de Blaise Compaoré au coup d’État contre Kaboré, il a été au cœur de toutes les crises politiques qui ont secoué le Burkina Faso ces dernières années. Portrait d’un religieux influent et jamais indifférent.
Dieu tout-puissant : quand les religieux influent sur le politique
Ils goûtent plus ou moins la lumière et les honneurs mais, de Bamako à Kinshasa, en passant par Conakry, Abidjan et Ouaga, des religieux, catholiques ou musulmans, exercent une indéniable influence sur la scène publique. Et ce n’est pas toujours du goût des pouvoirs en place.
Il n’est pas du genre à se laisser désarçonner. La sérénité des hommes d’Église, sans doute. Ce 24 janvier, tout le pays avait beau être suspendu au déroulé du coup d’État en cours contre Roch Marc Christian Kaboré, lui n’a pas bouleversé son programme. Comme chaque jour, le cardinal Philippe Ouédraogo s’est levé à l’aube pour prier. Puis direction le petit séminaire de Pabré – où il a effectué une partie de sa scolarité – pour la fête de Saint-François de Sales.
L’archevêque métropolitain de Ouagadougou est en route lorsqu’il reçoit un appel. Au bout du fil, la personne semble pressée : il faut rentrer en urgence à Ouaga, pour une « séance de rencontre » de la plus haute importance liée aux événements politiques en cours. Le cardinal accepte, mais se permet de faire patienter son interlocuteur, dont il préfère aujourd’hui encore taire l’identité. Hors de question de louper la célébration prévue de longue date à Pabré.
La confiance de Kaboré
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Dieu tout-puissant : quand les religieux influent sur le politique
Ils goûtent plus ou moins la lumière et les honneurs mais, de Bamako à Kinshasa, en passant par Conakry, Abidjan et Ouaga, des religieux, catholiques ou musulmans, exercent une indéniable influence sur la scène publique. Et ce n’est pas toujours du goût des pouvoirs en place.
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