Idriss Déby Itno remet de l’ordre au sein des troupes tchadiennes en Centrafrique

Le chef de l’État tchadien a décidé, le 19 décembre, de nommer un nouveau commandant à la tête de ses troupes au sein de la force africaine en Centrafrique, la Misma. Histoire de remettre un peu d’ordre dans ses relations complexes avec son turbulent voisin.

Troupes tchadiennes en Centrafrique. © AFP archives/Issouf Sanogo

Troupes tchadiennes en Centrafrique. © AFP archives/Issouf Sanogo

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Publié le 30 décembre 2013 Lecture : 2 minutes.

Dans ses huis clos avec ses partenaires africains et français, le président tchadien Idriss Déby Itno reconnaît qu’il a pu y avoir connivence, ces derniers mois, entre des soldats tchadiens de la Force multinationale d’Afrique centrale (Fomac) et certains combattants tchadiens de la Séléka, l’ex-rébellion au pouvoir à Bangui.

Pour y mettre fin, il vient donc de taper du poing sur la table. Le 19 décembre, à l’occasion de la transformation de la Fomac en Misca (Mission internationale de soutien à la Centrafrique), le colonel Djibril Oumar, commandant des quelque 780 soldats du contingent tchadien, a été remplacé par le général Ousman Barh Itno, un neveu du chef de l’État.

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Incontournables Tchadiens

En Centrafrique, le Tchad fait partie du problème et de la solution. Avec près de 800 soldats, N’Djamena aligne le contingent le plus important de la force africaine déployée en Centrafrique. Compte tenu de leur expérience et de leur connaissance du terrain, les Tchadiens avaient même beaucoup à apporter. Sauf que leur proximité avec les éléments de la Séléka a desservi leur action. En effet, près du tiers des 6 000 rebelles qui ont renversé François Bozizé sont d’origine tchadienne.

"Il y a clairement un problème avec le contingent tchadien, reconnaît une source officielle à Paris. Le président Idriss Déby Itno en est conscient et il veut y remédier pour ne pas écorner l’image de son armée, qui a accompli un excellent travail au Mali." Pour autant, en France comme sur le continent, on sait bien qu’aucune solution à la crise centrafricaine ne peut être trouvée sans le président tchadien. Car même s’il s’en est éloigné ces derniers jours, Déby Itno garde une réelle influence sur le président de la transition, Michel Djotodia.

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"Nous avons une réelle convergence d’analyse avec lui sur la Centrafrique. C’est un canal de communication très important dont nous nous servons pour faire passer des messages à Bangui", souligne-t-on dans l’entourage du ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian.

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