Tunisie : Kaïs Saïed révoque 57 juges et assure son emprise sur la justice

À l’approche du référendum constitutionnel du 25 juillet, le président a annoncé, ce 1er juin, la révocation de 57 juges, confortant, au grand dam de ses détracteurs, sa mainmise sur tous les rouages du pouvoir.

Le président Kaïs Saïed devant les membres du nouveau Conseil supérieur de la magistrature (CSM) lors de leur prestation de serment, le 7 mars 2022, au palais de Carthage. © Chokri Mahjoub/ZUMA/REA

Publié le 2 juin 2022 Lecture : 3 minutes.

Vingt minutes, en ouverture du conseil des ministres qu’il présidait ce 1er juin, ont suffi à Kaïs Saïed pour « purger » un pouvoir judiciaire qu’il avait dans sa ligne de mire depuis son offensive sur l’exécutif et le législatif, le 25 juillet 2021. Moins d’un an plus tard, il mettait la justice au pas en s’arrogeant, par décret paru le 1er juin, plus de pouvoirs au sein du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), notamment celui de révoquer les magistrats.

Une disposition que le président a donc fini par mettre à exécution en écartant 57 juges qu’il accuse de corruption et de divers crimes et délits dont il a égrené la liste pendant de longues minutes, sans toutefois citer de noms. Lesquels seront publiés deux heures plus tard au Journal Officiel. Parmi eux, l’ancien premier président de la Cour de cassation Taïeb Rached, l’ancien procureur de la République Béchir Akremi, l’ancien substitut du procureur de la République Sofiene Sliti et l’ancien président du CSM Youssef Bouzakher.

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