Tunisie : pourquoi Marzouki n’a pas osé passer en force
Alors que le dialogue national s’éternisait, le président tunisien Moncef Marzouki a failli faire appliquer l’article 19 de l’organisation provisoire des pouvoirs publics. Ce qui lui aurait permis de désigner le Premier ministre de son choix – mais pas forcément de mettre en place un nouveau gouvernement.
![Moncef Marzouki a finalement suivi l’avis de ses conseillers. © Fethi Belaid/AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2013/12/18/018122013122247000000marzpassforceoki.jpg)
Moncef Marzouki a finalement suivi l’avis de ses conseillers. © Fethi Belaid/AFP
Pendant que la Tunisie se focalisait sur l’issue du dialogue national, le président Moncef Marzouki a confié à plusieurs correspondants étrangers qu’il envisageait de faire appliquer l’article 19 de l’organisation provisoire des pouvoirs publics, qui stipule qu’en cas de retrait de la confiance au gouvernement celui-ci est considéré comme démissionnaire. Cela lui aurait permis de reprendre la main en désignant une personnalité de son choix pour mettre en place une nouvelle équipe. Finalement, ses conseillers l’en ont dissuadé. La manoeuvre ne pouvait en effet réussir qu’avec le soutien d’une majorité de députés à l’Assemblée nationale constituante, alors que celle-ci vient justement de retirer sa confiance au gouvernement d’Ali Larayedh. Trop risqué.
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