Maroc-Espagne : les transfrontaliers bloqués par la bureaucratie

La réouverture des frontières terrestres entre les deux pays se poursuit. Mais les travailleurs marocains ne sont toujours pas habilités à se rendre dans les enclaves espagnoles. Le 31 mai, certains d’entre eux ont manifesté contre les lenteurs administratives.

Des travailleurs marocains brandissent leur permis de travail lors d’une manifestation pour accéder à l’enclave espagnole de Ceuta sans visa, le 31 mai 2022. © FADEL SENNA/AFP

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Publié le 5 juin 2022 Lecture : 3 minutes.

Mardi 31 mai au matin, le poste frontalier d’El Tarajal n’a enregistré l’entrée à Ceuta d’aucun travailleur frontalier marocain. Au total, au niveau des deux enclaves espagnoles, ils étaient environ 280 à avoir des documents en règle. Finalement, seule une femme travaillant comme employée de maison aurait pu rejoindre Ceuta, selon l’agence de presse espagnole EFE.

Le même jour, à Fnideq (à moins de 8 kilomètres de Ceuta), une centaine de ces travailleurs transfrontaliers ont manifesté pour avoir le droit de traverser la frontière terrestre sans visa. C’était encore possible en mars 2020, avant la fermeture provoquée par la pandémie, et prolongée à cause de la brouille diplomatique entre les deux pays. Crise à laquelle le gouvernement espagnol a mis fin le 18 mars dernier en soutenant le plan d’autonomie marocain pour le Sahara.

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