RDC : Tshisekedi n’a « aucun doute » sur le soutien du Rwanda aux rebelles du M23
La résurgence du Mouvement du 23 mars, l’ancienne rébellion tutsi, installée à l’est du pays, a été le sujet de vives discussions entre le président Félix Tshisekedi et son homologue congolais Denis Sassou Nguesso.
Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a affirmé dimanche n’avoir « aucun doute » sur le soutien du Rwanda à une rébellion venue « agresser » son pays, tout en répétant son souhait d’entretenir des relations apaisées avec ses voisins.
La nouvelle crise congolo-rwandaise, provoquée par la résurgence dans l’est de la RDC de l’ancienne rébellion tutsi du M23 (Mouvement du 23 mars), était au menu de discussions ce week-end entre Félix Tshisekedi et son homologue et voisin congolais, Denis Sassou Nguesso, dans le fief de celui-ci à Oyo, à quelque 400 km au nord de Brazzaville.
Le gouvernement de Kinshasa accuse le Rwanda de soutenir le M23, que de violents combats ont opposé fin mai à l’armée de RDC. Kigali dément, mais en représailles, Kinshasa a suspendu les vols sur son territoire de la compagnie RwandAir et convoqué l’ambassadeur du Rwanda pour lui notifier une « mise en garde sévère ».
« Construire des ponts »
Le président Tshisekedi n’avait pas encore évoqué publiquement cette crise.
« J’ai toujours soutenu qu’il fallait plutôt construire des ponts que construire des murs », a déclaré à la radio-télévision publique congolaise le président de la RDC. « Malheureusement, aujourd’hui nous en sommes là où nous sommes », a-t-il regretté.
« Le fait de vouloir la paix, la fraternité et la solidarité n’est pas une faiblesse », a-t-il affirmé. « Cela ne doit pas constituer une occasion pour des voisins de venir nous provoquer ».
« J’espère que le Rwanda a retenu cette leçon parce que, aujourd’hui c’est clair, il n’y a pas de doute, le Rwanda a soutenu le M23 pour venir agresser la RDC », a poursuivi Félix Tshisekedi.
Les rebelles « totalement défaits » en 2013
Le président de RDC a rappelé que ces rebelles avaient été vaincus, « totalement défaits », en 2013 par l’armée congolaise et « leur arsenal confisqué ». « Si aujourd’hui ils ont repris du poil de la bête, cela veut dire qu’ils sont partis de quelque part, [ont été] armés quelque part », a-t-il conclu.
Le président Sassou Nguesso s’est de son côté déclaré « confiant » quant à la résolution de cette crise. « Je pense que nous allons rapidement surmonter ces difficultés et ramener la paix à travers le dialogue », a-t-il déclaré.
(Avec AFP)
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