Niger : face à Mohamed Bazoum, l’opposition peine à exister

Entre l’exil de Hama Amadou, la réserve désormais observée par Mahamane Ousmane et le ralliement d’Ibrahim Yacouba – et de son parti – à la majorité, l’opposition manque de figures charismatiques et perd de son poids au sein de l’Assemblée nationale.

Mahamane Ousmane (à g.), avec Hama Amadou, à Niamey. © BOUREIMA HAMA/AFP

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Publié le 16 juin 2022 Lecture : 5 minutes.

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Niger : l’espoir du Sahel ?

Dix-huit mois après son élection, comment Mohamed Bazoum tient-il le cap qu’il a fixé en matière de sécurité et de développement ?

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Lorsqu’il nous reçoit dans les locaux de l’Alliance des mouvements pour l’émergence du Niger (Amen-Amin), le parti qu’il préside, Omar Hamidou Tchiana est agacé. Il vocifère, fait de grands gestes. On vient de couper l’électricité. « Vous voyez comment ça se passe au Niger ! Je ne peux pas vous accueillir dans de telles conditions. Il est préférable que nous menions notre entrevue dans mes bureaux, qui se trouvent non loin d’ici. »

Une fois installés dans lesdits locaux – où nous avons pu jouir de l’air conditionné –, le député qui, par la force des choses, tente aujourd’hui d’endosser le statut de chef de file de l’opposition, n’épargne pas le gouvernement, et ne manque pas d’invectiver directement le chef de l’État. « Bazoum est tout sauf un démocrate ! martèle-t-il. Son seul objectif est de tuer l’opposition. »

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