« Arabs Got Talent » : Choukran, Jennifer Grout !

Avec ses cheveux blonds, ses yeux bleus et son teint d’albâtre, on s’attendrait plutôt à l’entendre susurrer un air gaélique au son de la harpe. Mais c’est avec un oud de Syrie et une chanson de la diva égyptienne Oum Kalthoum que Jennifer Grout, née à Boston (Massachusetts) il y a vingt-trois ans, a subjugué le jury d’Arabs Got Talent, le télé-crochet qui fait un tabac au Moyen-Orient.

"Tu ne parles pas un mot d’arabe et pourtant tu chantes mieux que tous les autres", s’est extasiée la Libanaise Najwa Karam, membre du jury. En quelques semaines, l’Américaine a conquis le coeur de millions d’Arabes et s’est hissée en finale de la compétition, où elle a fini troisième le 7 décembre (voir la vidéo ci-dessous).

Jennifer Grout, le 7 décembre lors de la finale "Arabs Got Talent".

Fille de musiciens, Jennifer a appris le piano, le violon et le chant dès l’âge de 5 ans. Son oreille absolue lui permet de moduler à la perfection les nasales, labiales et gutturales de la langue arabe, et les quarts de sons caractéristiques de la musique orientale, qu’elle a découverte en 2010, en entendant une chanson de Fayrouz. Un coup de foudre qui l’a amenée à faire quelques séjours d’étude au Maroc puis à s’inscrire à ce télé-crochet, sur les conseils d’une amie.

Quant aux grincheux qui lui reprochent sa non-arabité, ils oublient que la soprano Rima Tawil a connu le succès en interprétant du Verdi.