Sénégal : Macky Sall à la croisée des chemins
Les élections législatives du 31 juillet, dont la campagne vient de s’ouvrir, seront un nouveau test pour le chef de l’État qui amorce la dernière ligne droite de son mandat. Il doit manœuvrer entre les assauts de l’opposition et les ambitions de son propre camp, sans parler de la nomination sans cesse repoussée d’un Premier ministre.
![](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1256,height=628,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2022/06/13/jad20220613-gfsenegal-ouverture-macky-sall-1256x628-1655816928.jpg)
Le président Macky Sall, à Berlin, le 27 janvier 2020. © TOBIAS SCHWARZ/AFP
![](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1256,height=628,fit=crop/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2022/08/30/jad20220830-gfsenegal-cover-1256x628.jpg)
Sénégal : à l’épreuve des urnes
À moins de deux ans de la présidentielle, les législatives du 31 juillet représentent un enjeu majeur pour le chef de l’État, Macky Sall, comme pour ses opposants.
Et soudain, les sifflets se taisent. Les chants entonnés par la foule s’interrompent. Ce 8 juin à Dakar, face aux milliers de partisans venus les soutenir sur la place de l’Obélisque, Ousmane Sonko et ses alliés commencent leur rassemblement par une minute de silence en mémoire des victimes tombées lors des manifestations. Sur l’estrade, le chef de l’opposition annonce : « Tant que Macky Sall sera au pouvoir, le Sénégal ne sera pas stable. Cette manifestation est un avertissement ». Et il ajoute : « Quand un ordre est illégal, il faut désobéir. »
Quelques jours plus tard, les leaders de l’opposition lancent un nouvel appel à manifester pour protester contre l’invalidation des candidats titulaires de leur liste nationale aux législatives – liste menée par Sonko. Ils accusent Macky Sall d’avoir comploté pour les empêcher d’y participer. Cette fois-ci, le rassemblement est interdit. Le 17 juin au petit matin, la police encercle le domicile de l’opposant, l’empêche de sortir de chez lui, puis d’aller prier. À Dakar, à Ziguinchor et à Bignona, des heurts éclatent entre manifestants et forces de l’ordre, faisant au moins trois morts et onze blessés. Plusieurs leaders de l’opposition sont arrêtés. Sonko accuse le chef de l’État d’avoir cédé « à la panique » et lui reproche son « obsession » de vouloir briguer un troisième mandat.
L’équipe de Sonko a réussi à cristalliser le débat des législatives autour de la question du troisième mandat présidentiel
Si Macky Sall a promis de s’exprimer à l’issue des législatives, et pas avant, sur son choix pour 2024, la question est sur toutes les lèvres. « L’équipe de Sonko a réussi à cristalliser le débat autour du troisième mandat et à en faire un thème central de la campagne », observe un membre de l’entourage présidentiel.
Bien s’informer, mieux décider
Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles
![Image](/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=137,height=137,fit=cover/build/2023/images/poool-illustration.png)
![](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1256,height=628,fit=crop/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2022/08/30/jad20220830-gfsenegal-cover-1256x628.jpg)
Sénégal : à l’épreuve des urnes
À moins de deux ans de la présidentielle, les législatives du 31 juillet représentent un enjeu majeur pour le chef de l’État, Macky Sall, comme pour ses opposants.
Les plus lus
- Maroc : mort de la princesse Lalla Latifa, mère de Mohammed VI
- Les fidèles d’Abdourahamane Tiani, le général à l’épreuve du pouvoir nigérien
- Léna Tall Faye, la Sénégalaise qui s’est construit un empire dans l’assainissement
- « Marengo », le procès historique de la Mocro Maffia
- Au Sénégal, Ousmane Sonko s’est déjà mis l’Assemblée nationale à dos