OCP, Sonatrach, Petroci… Les recettes des entreprises publiques africaines pour s’imposer
Si plusieurs sociétés africaines à capitaux publics souffrent, nombre d’entre elles excellent. Le décryptage de Jeune Afrique.
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La centrale de la Steg, près du port de la Goulette, en Tunisie. La Steg est l’une des plus importantes entreprises tunisiennes par son chiffre d’affaires. © Ons Abid pour JA
Il y a une génération encore, les entreprises publiques africaines étaient censées disparaître. Sens de l’histoire oblige. L’ANC découvrait, par exemple, en 1994, que les entreprises publiques sud-africaines étaient gérées par le « bureau des privatisations »… Mais le certificat de décès avait été signé trop vite, et le patient a déjoué les pronostics. Le continent compte pas moins de 3 000 entreprises à capitaux publics, employant un salarié sur quatre dans les différents secteurs de l’économie, a rappelé Moez Ajmi, associé du cabinet d’audit financier et de conseil EY, au cours d’un panel consacré à ces entreprises lors de l’Africa CEO Forum, en juin, à Abidjan. Leurs revenus annuels représentent environ 15 % du PIB africain.
Plusieurs grandes entreprises des économies africaines sont détenues par l’État : Ethiopian Airlines et OCP, bien sûr, mais aussi des creusets d’excellence moins connus du grand public. C’est le cas de Tanger Med Special Agency, à qui la métropole marocaine doit son statut de hub logistique mondial, d’Airports Company South Africa (Acsa), qui gérait jusqu’en 2021 l’aéroport international de Bombay, ou encore du kényan KenGen, leader africain de la géothermie, dont l’expertise est sollicitée aujourd’hui d’Addis-Abeba à Kinshasa.
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