Niger : quand l’uranium reprend des couleurs

Depuis dix ans, les politiques énergétiques hostiles au nucléaire et la chute des cours du minerai ont contraint la filière à réduire la voilure dans la région d’Agadez. Mais elle semble désormais à la relance.

Gisement d’uranium exploité par la Somaïr, filiale d’Orano (ex-Areva), à Arlit, dans le nord du Niger. © Joe Penney/REUTERS

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Publié le 28 juin 2022 Lecture : 4 minutes.

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Vendredi 11 mars 2011. Ce jour-là, tous les regards sont braqués sur les côtes nord-est du Japon. À 14 h 46, heure locale, un séisme de magnitude 9,1 sur l’échelle de Richter, secoue l’archipel. Dans son sillage, un tsunami s’abat sur la façade pacifique de l’île d’Honshū. La mer envahit la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, l’eau et les gravats endommagent son système de refroidissement, l’alimentation électrique est coupée, les générateurs de secours noyés. La catastrophe nucléaire n’est plus bien loin.

À plus de 10 000 km de là, dans la capitale nigérienne, le drame est scruté avec inquiétude. En effet, le Niger possède l’une des plus grandes réserves d’uranium en Afrique et, grâce à sa production de plus de 4 351 tonnes en 2011, il s’est classé au quatrième rang mondial des pays producteurs. Mais l’accident de Fukushima, la montée de discours hostiles au nucléaire en Occident et sa fin programmée en Allemagne font chuter les cours du précieux minerai : de 70 dollars la livre en 2011, son prix a dégringolé à 50 dollars en 2012.

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