Législatives au Sénégal : entre Macky Sall et Ousmane Sonko, la bataille se joue aussi au sein de la diaspora
Depuis 2017, les Sénégalais de l’extérieur sont représentés par quinze députés à l’Assemblée nationale. Mais si la coalition au pouvoir a remporté l’essentiel de ces sièges, l’issue des législatives du 31 juillet s’annonce plus incertaine.
Malgré un glaucome qui réduit son champ de vision, Amadou Talla Daff, le représentant en France de l’Alliance pour la République (APR), le parti présidentiel, est sur tous les fronts. À la fin de mai, lorsque nous l’avons rencontré à Mantes-la-Jolie (ouest de Paris) dans son bureau du centre médico-social Frédéric-Chopin, qu’il dirige, ce conseiller municipal opposé au maire de droite Raphaël Cognet venait de recevoir un militant sénégalais. « Dès que je termine avec vous, je me rendrai encore à Trappes pour une réunion. Jeudi, je serai à Torcy, et samedi, dans l’après-midi, à Asnières-sur-Seine. C’est un peu la course. Je suis malade, mais je ne lèverai le pied qu’au jour du scrutin », égrène-t-il.
À moins de deux mois des législatives du 31 juillet au Sénégal, Amadou Talla Daff ne veut ménager aucun effort pour assurer une victoire éclatante à Benno Bokk Yakaar (BBY), la coalition au pouvoir, à l’issue de ces élections qui feront office de tour de chauffe avant la présidentielle de 2024. Face à une opposition qui menace de lui imposer une cohabitation, « nous devons donner au président Macky Sall les moyens de gouverner et de continuer sa politique de développement. Cela passe donc par une majorité absolue à l’Assemblée nationale », lance le coordonnateur de l’APR en France.
Parmi les 165 sièges à pourvoir au parlement, quinze sont dévolus depuis 2017 aux 500 000 Sénégalais de l’extérieur. Ils sont répartis sur quatre zones géographiques, lesquelles correspondent également à des circonscriptions électorales. Sept sièges sont en jeu en Afrique et six en Europe. Les deux derniers sont partagés entre l’Amérique, l’Océanie, l’Asie et le Moyen-Orient. « Et nous voulons les rafler tous », s’enthousiasme Farba Ngom, député du parti au pouvoir, pour lequel il a conduit plusieurs missions aux quatre coins du monde en vue de mobiliser les militants.
Un électorat choyé
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