Législatives au Sénégal : entre Macky Sall et Ousmane Sonko, la bataille se joue aussi au sein de la diaspora
Depuis 2017, les Sénégalais de l’extérieur sont représentés par quinze députés à l’Assemblée nationale. Mais si la coalition au pouvoir a remporté l’essentiel de ces sièges, l’issue des législatives du 31 juillet s’annonce plus incertaine.
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Parmi les 165 sièges à pourvoir à l’Assemblée nationale (ici en octobre 2012), quinze sont dévolus depuis 2017 aux 500 000 Sénégalais de l’extérieur. © DENIS ALLARD_POOL/SIPA.
Malgré un glaucome qui réduit son champ de vision, Amadou Talla Daff, le représentant en France de l’Alliance pour la République (APR), le parti présidentiel, est sur tous les fronts. À la fin de mai, lorsque nous l’avons rencontré à Mantes-la-Jolie (ouest de Paris) dans son bureau du centre médico-social Frédéric-Chopin, qu’il dirige, ce conseiller municipal opposé au maire de droite Raphaël Cognet venait de recevoir un militant sénégalais. « Dès que je termine avec vous, je me rendrai encore à Trappes pour une réunion. Jeudi, je serai à Torcy, et samedi, dans l’après-midi, à Asnières-sur-Seine. C’est un peu la course. Je suis malade, mais je ne lèverai le pied qu’au jour du scrutin », égrène-t-il.
À moins de deux mois des législatives du 31 juillet au Sénégal, Amadou Talla Daff ne veut ménager aucun effort pour assurer une victoire éclatante à Benno Bokk Yakaar (BBY), la coalition au pouvoir, à l’issue de ces élections qui feront office de tour de chauffe avant la présidentielle de 2024. Face à une opposition qui menace de lui imposer une cohabitation, « nous devons donner au président Macky Sall les moyens de gouverner et de continuer sa politique de développement. Cela passe donc par une majorité absolue à l’Assemblée nationale », lance le coordonnateur de l’APR en France.
Parmi les 165 sièges à pourvoir au parlement, quinze sont dévolus depuis 2017 aux 500 000 Sénégalais de l’extérieur. Ils sont répartis sur quatre zones géographiques, lesquelles correspondent également à des circonscriptions électorales. Sept sièges sont en jeu en Afrique et six en Europe. Les deux derniers sont partagés entre l’Amérique, l’Océanie, l’Asie et le Moyen-Orient. « Et nous voulons les rafler tous », s’enthousiasme Farba Ngom, député du parti au pouvoir, pour lequel il a conduit plusieurs missions aux quatre coins du monde en vue de mobiliser les militants.
Un électorat choyé
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