RDC-Rwanda : nouvelles attaques dans l’Est et nouvelles accusations

Les rebelles du M23 ont attaqué dimanche la ville de Bunagana, dans le Nord-Kivu. C’est là que se trouvait leur fief jusqu’en 2013. L’armée congolaise a de nouveau accusé Kigali de leur apporter son soutien.

Des demandeurs d’asile congolais au poste-frontière de Bunagana, en Ouganda, le 10 novembre 2021, après un combat meurtrier entre les rebelles du M23 et les troupes de la RDC. A group of Democratic Republic of Congo (DRC) asylum-seekers carrying their belongings walk past a truck reading « PEACE » at the Bunagana border point in Uganda, on November 10, 2021 following a deadly fight between M23 rebels and DRC troops. – Thousands of people living near DR Congo’s eastern border with Uganda fled their homes on November 8, 2021 after suspected insurgents attacked army positions, officials said. The attacks began at around 2000 GMT on Sunday with gunfire continuing into the night, sending desperate residents of Rutshuru territory in troubled North Kivu province fleeing over the border into Uganda. © Badru Katumba / AFP

Publié le 13 juin 2022 Lecture : 2 minutes.

De violents affrontements ont de nouveau éclaté ce dimanche dans la province du Nord-Kivu, non loin de la frontière avec l’Ouganda. Ils opposent cette fois encore l’armée congolaise (FARDC) aux rebelles du M23, actifs dans l’Est depuis novembre 2021.

Les assaillants ont attaqué la ville de Bunagana, qui était leur fief avant qu’ils ne soient défaits militairement et que l’armée n’en reprenne le contrôle, en 2013. Dans un communiqué, l’armée congolaise a accusé « les terroristes du M23 [d’être] soutenus par l’artillerie et les militaires de l’armée rwandaise » – des accusations qui ne sont pas nouvelles et que Kigali a systématiquement rejetées ces dernières semaines.

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L’étau se resserre

« L’objectif poursuivi par le Rwanda est d’occuper Bunagana non seulement pour asphyxier la ville de Goma [chef-lieu du Nord-Kivu], mais aussi pour faire pression sur le gouvernement [congolais] », a affirmé le général Sylvain Ekenge, porte-parole du gouverneur militaire de la province, placée depuis plus d’un an sous le régime de l’état de siège par les autorités de Kinshasa. Il a également annoncé que les assaillants avaient été « mis en déroute » après avoir perdu plusieurs des leurs.

Toutefois, d’autres sources ont indiqué que les combats se poursuivaient aux abords de Bunagana dans la soirée. La situation demeure donc peu claire et, ce lundi 13 juin, l’étau semble s’être resserré autour des positions de l’armée congolaise dans la zone.

De son côté, un porte-parole du M23, Willy Ngoma, a confirmé que de « très violents » combats continuaient tout près de la ville et accusé les Casques bleus de la Monusco d’avoir « pilonné » les positions rebelles à trois reprises. Une partie de la population a fui Bunagana, important point de passage de marchandises entre la RDC et l’Ouganda.

Rébellion vaincue en 2013 par Kinshasa, le M23 (« Mouvement du 23-Mars ») a repris les armes il y a quelques mois en reprochant aux autorités congolaises de ne pas avoir respecté les accords de paix signés au Kenya par les deux parties belligérantes. Le gouvernement de Kinshasa accuse le Rwanda de soutenir le M23, ce que Kigali dément.

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